j'aime, je déteste

Ligne 14

J'aime la hauteur du tunnel. Je déteste l'odeur de boule puante.
J'aime les parois de verre qui nous protège du suicide. Je déteste la Brazil impression.
J'aime que les trains à l'approche soient annoncés sur un écran. Je déteste entendre le nom des stations juste avant l'arrêt.
J'aime qu'elle ne soit jamais en grève. Je déteste que seules les machines soient aux commandes.

J'aime la fréquence des rames : environ toutes les deux minutes. D'où découlent deux avantages majeurs : la faible densité de peuplement des wagons et l'inutilité de se presser pour attraper un train en quai. Il y en aura un autre dans deux minutes et on le sait.

J'adore la vue panoramique : open space entre les wagons, des vitres à l'avant, à l'arrière sur le côté, tout du long.

J'adore l'impression d'être dans Star Trek. Il suffit de remplacer la vision raisonnée du canal souterrain par l'idée d'un canal interspatial où l'on naviguerait à trop grande vitesse pour distinguer les objets célestes. [vitesse lumière]

Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai ni aimé ni détesté Amélie Poulain. Enfin la balance penche quand même d'un des deux côtés. Soyons honnêtes.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

> changer les liens

plus jamais

J'ai fait un discours aujourd'hui, un discours que je ne pourrai plus jamais refaire.

C'est une douleur affreuse.

J'aurais aimé garder les mots. Mais non.

Je ne pourrai plus jamais les reproduire, les construire, de la même manière.

C'est comme si vous aviez eu - à un moment donné dans vos randonnées, dans vos voyages - une espèce de vision qui vous aurait subjugué et dont vous auriez su qu'elle était unique.

Mais comme on se trompe tout le temps - sur les gens, sur la vie, sur nous-même - c'est sur le moment seulement qu'on pense qu'elle est unique. Mais, elle ne l'est pas vraiment ...


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Le Troubadour

Auteur réel : Ben

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.