Je suis le chantre et je raconte :
Voici l’odyssée d’une femme qui connaît les sirènes et qui connaît le silence, qui navigue – fluide - d’un nœud à l’autre, créant par ses déplacements de nouveaux ports et de nouveaux royaumes, curieuse de son parcours en-dehors de l’espace.
Je suis le chantre et je raconte :
Voici l’odyssée d’une femme qui aime la ville et qui aime un homme, qui navigue - fluide – d’un signe à l’autre, créant par ses errances de nouvelles synchronicités et de nouveaux miracles, maîtresse de l’illusion en-dehors du figé.
Je suis le chantre et je te raconte :
Voici ton odyssée, toi qui traques le sens et qui traques le jeu, toi qui navigues – fluide – d’un texte à l’autre, créant par tes choix des routes insoupçonnées et innombrables, en quête de l’altérité.
Je suis le chantre et je vous raconte :
Voici l’odyssée d’une cité qui s’élance depuis la terre et qui s’élance depuis les mots, qui se montre – fluide – d’un récit à l’autre, d’un pas à l’autre, d’un regard à l’autre, d’un désir à l’autre, cadre absolu de pierre, de papier et de chiffres.
Je suis le chantre et je t’annonce :
Je ne suis personne, seule existe ma trace sur le papier. Tu m’y rencontres et tu m’y crées.
Je suis le chantre et je t’annonce :
Je ne suis personne, seul existe mon sillon sur l’écran, tu m’y façonnes et tu m’y perds, éphémère.
Type de document : chants des griots
Auteur fictif : Loula-Ludivine
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Humby Humboldt à Loula et P'tit Gars dits les Innocents :
Au Square des Batignolles, vous avez des arbres centenaires. Celui-ci a plus d'un demi-siècle. Les trois ou quatre là, aussi. Sans oublier les platanes. Et les deux cèdres du Liban.
Lui, il a presque deux siècles, paraît-il.
Il y a peut-être en tout une dizaine d'arbres vieux, gros, énormes.
Les deux enfants l'écoutent en silence et cherchent à comprendre. Où sont-ils ? De quoi leur parle-t-il ?
Sas de transition de retour au réel. Le temps est compté.
Type de document : minutes des mémoires absolues
Auteur fictif : Les Greffiers
Auteur réel : anonyme
Provenance du texte : Printemps de la Démocratie
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun