écrire c'est perdre

Je n'écrirai pas parce qu'écrire, c'est perdre.
Trois fois.
Perdre le temps de la parole.
Perdre son espace.
Perdre jusqu'à la voix.
Et j'ai déjà tant perdu.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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La Cour des Miracles

La Cour des Miracles est le cœur de Kiméria. On dit que tous les Voyageurs passent tôt ou tard par la Cour des Miracles. C’est pourquoi elle regorge d’espions, de mercenaires, de chasseurs de prime, qui guettent les Voyageurs recherchés par le XIU ou par les Corsaires.

Mais la Cour est aussi l’endroit le plus fabuleux pour se cacher car elle fourmille de passages, de niches, de souterrains et de portes secrètes.

Elle abrite d’ailleurs la Fontaine de tous les Rêves dont l’eau transforme l’apparence du Voyageur qui la boit. Mais bien peu de Voyageurs, même traqués, prennent le risque de goûter à son nectar qui révèle le véritable visage de l’âme. Les Voyageurs pourchassés préfèrent généralement courir le risque d’un Potlatch que d’affronter leur propre vérité.

La Cour des Miracles est le domaine des mendiants, des voleurs et des poètes. Elle est dirigé par un conseil dont le président est appelé le roi des fous ou le Cœsre Ses citoyens portent tous des noms argotiques : archi-suppôt de l’argot, cagoux, coquillards, calots, francs mitons, etc.

Les Voyageurs peuvent la traverser mais ne peuvent pas y dormir. Pour y dormir, il faut bénéficier d’un statut de résident temporaire sous une catégorie autorisée : barde, scribe, voleur, saltimbanque, peintre, escroc, dissident etc.

Un détail : à la Cour des Miracles, il n’y a pas de plus grande offense que de traiter quelqu’un d’Arni, insulte formée à partir du nom de Nicolas Gabriel de La Reynie, premier policier de l’histoire de France qui a commencé son mandat en détruisant la vraie Cour des Miracles du Paris d’Erel en 1667, provoquant une fuite massive vers Kiméria de tous les éclopés, fous et petits malfrats.

La reynie / Larni / Arni

Utilisé dans les expressions "espèce d’Arni" ou "arni de" ou "c’t’arni de"

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