j'aime, je déteste

Ligne 14

J'aime la hauteur du tunnel. Je déteste l'odeur de boule puante.
J'aime les parois de verre qui nous protège du suicide. Je déteste la Brazil impression.
J'aime que les trains à l'approche soient annoncés sur un écran. Je déteste entendre le nom des stations juste avant l'arrêt.
J'aime qu'elle ne soit jamais en grève. Je déteste que seules les machines soient aux commandes.

J'aime la fréquence des rames : environ toutes les deux minutes. D'où découlent deux avantages majeurs : la faible densité de peuplement des wagons et l'inutilité de se presser pour attraper un train en quai. Il y en aura un autre dans deux minutes et on le sait.

J'adore la vue panoramique : open space entre les wagons, des vitres à l'avant, à l'arrière sur le côté, tout du long.

J'adore l'impression d'être dans Star Trek. Il suffit de remplacer la vision raisonnée du canal souterrain par l'idée d'un canal interspatial où l'on naviguerait à trop grande vitesse pour distinguer les objets célestes. [vitesse lumière]

Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai ni aimé ni détesté Amélie Poulain. Enfin la balance penche quand même d'un des deux côtés. Soyons honnêtes.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

> changer les liens

Le Marché

Le Marché est un lieu décrit dans la version la plus répandue du Récit Cimmérien qui relate comment la Première Gardienne a reçu l’Art du Tissage et de la Lecture des Nœuds de Tapis.

Le Marché n’est pas accessible par les voies terrestres de Kiméria mais par ses voies fluviales. On dit que la fameuse corporation des Nautes (corporation qui a contribué à la fondation de l’Ordre des Joueurs) a développé sa maîtrise des fleuves d’Erel en arpentant les fleuves de Kiméria à la recherche du Marché.

Aucun vortex ne mène au Marché. Mais il existe des vortex qui mènent aux nefs qui desservent le Marché.

Il n’y a pas de végétation au Marché : pas d’arbre, pas de terre, pas d’herbe. Seulement des mosaïques circulaires, des toiles, des tentes, des fils, des soies etc.

Celui qui se rend au Marché ne doit rien chercher mais laisser venir à lui. Un seul marchand et une seule tente l’attendent, généralement pour une transaction qui lui coûte des années de sa vie ou de sa conscience. Car, au Marché, la monnaie d’échange, c’est soi-même. Ni son corps ni sa force de travail physique : sa pensée, son esprit, son imaginaire, son évolution.

Tous les grands Voyageurs sont passés par le Marché pour y parfaire leur initiation. Le Capitaine L., Loula Il Dottore, Sgarideni, Joseph Valet, Arte Miss, Mathurin Gaulthier etc. ont tous vécu au Marché.

On dit d’ailleurs que chaque acheteur du marché doit un jour devenir marchand à son tour.

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.