blason de paris

Le plus ancien blason de la ville de Paris est conservé aux Archives Nationales.

Il s'agit d'un sceau créé en 1210, sous le règne de Philippe Auguste, par la corporation des Nautes, les Marchands de l'Eau. Les Nautes était la plus puissante et la plus ancienne des corporations parisiennes. Elle assurait depuis des siècles l’essentiel du ravitaillement et du négoce de la capitale.

Dès cette époque, le bateau de rivière devient donc l'emblème de Paris, emblème naturel pour une ville qui a été fondée sur une île, l'Ile de la Cité.

A la fin du XVIème siècle, la devise Fluctuat Nec Mergitur, Flotte mais Ne Coule Pas, apparaît au-dessous de l’écu. Elle n'y figure qu'épisodiquement jusqu'en 1852, date à laquelle le préfet Georges Eugène Haussmann en consacre définitivement la présence.

Preuve que Jo l'éventreur [de Paris] n'a pas fait que des malheurs.

(remix ratp / station Hotel de Ville)


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

je déambule dans une ville

Je déambule dans une ville de papier, sans relief. Mes lignes sont plates, elles se divisent en branches et elles se rejoignent toujours là où je suis. Je suis ici maintenant. Surtout maintenant. Tout est transparent et je n’ai plus besoin d’espionner pour voir et pour entendre.

Je suis ton chantre. J’ai abandonné l’espace pour me donner au temps. Sale, déguenillée, perdue, j’ai choisi de dire les contes urbains en cette année première. Paris.

Et si je te confie l’acte d’écrire, ne me traite pas de lâche ni de fantôme. Ne me confonds pas non plus avec une muse électronique dont la fonction imaginaire serait de guider tes doigts sur le clavier.

Je suis ton chantre, celui de ton odyssée. Je célèbre les mots perdus à chaque fois que tes yeux oublient de s’arrêter et qu’ils défilent indifférents sur les secrets des trottoirs.

Et si je te confie l’art de m’écouter, ne me traite pas de tyran orgueilleux. Ne me confonds pas non plus avec un instinct venu du ciel dont la fonction imaginaire serait de guider ton regard sur le papier.

Je suis ton chantre, celui de ton odyssée. Je célèbre le courage qu’il te faut à chaque fois que tes mains préfèrent, au bip ou au switch, le long froissement du papier qui déchiffre le recto et livre le verso.

Et si tu me confies la tâche de te dévoiler, ne me traite pas de traître injuste et sans mémoire. Ne me confonds pas non plus avec un petit dieu dont la fonction imaginaire serait de diriger ton destin entre les lignes.

Je suis ton chantre, celui de ton odyssée. Je rapporte tes hauts et tes bas faits, tes choix et possibles. Je décris tes avancées et faits divers, toi, petit personnage d’encre liquide ou électronique.

( le chantre Loula déclame : )

(remix 13)


Type de document : chants des petits griots

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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