son père lui disait

Son père lui disait : "Regarde cette étoile. Elle est peut-être morte mais tu vois sa lumière. Parce que sa lumière met des millions d'années à arriver jusqu'à nos yeux. En fait, tu vois le souvenir de cette étoile. Tu vois sa mémoire."

Aujourd'hui, nous sommes rue des Martyrs, à Paris. Il y a du soleil, il y a une dame qui amène des gâteaux et on peut raconter ce qu'on voit, ce qu'on vit, faire des photos avec nos mots. Raconter pour garder la mémoire de cette fête du Conseil de Quartier un jour de juin 2005.

Et nos mots à nous, nos anecdotes, nos clichés verbaux, vont rejoindre un grand espace de textes, un Topos, ils vont trouver leur place entre différentes couches de textes, qui sont comme des traces.

Chaque texte va alors se relier à d'autres textes, chaque histoire à d'autres histoires, pour former des constellations, un schéma stellaire. Un récit vaste comme le ciel.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Griotte

Auteur réel : Ecriture collective

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

> changer les liens

année après année

< lui >

année après année
< exhalait > de moins en moins de traces dans la ville
année après année
< amputait > leurs retrouvailles

< avait été > le maître de cet ailleurs
< en devenait > un voyageur
un visiteur
un absent

[par lui]

<< avait appris >>
les cartes de ces terres
sans temps ni froid ni faim

<< elle >>

<< avait été >> l’étrangère
<< en devenait >> la gardienne
la solitaire
la guetteuse

[pour lui]

<< sortait >> de ses refuges
<< vagababondait >>

en promenade chaque soir
<< se montrait >>
<< questionnait >>

Soliloques estropiés
Sur les observatoires du ciel ou des enfers
Sur les pavés
Dans les souterrains ramifiés

<< revenait >> avec la nuit
parfois
avec le jour
quand
une élude - un rapprochement
rarement

Oui dehors
Eux - leurs yeux - leurs oreilles
Esquivaient - résorbaient
Ses stases - ses stances

oui ainsi - oui soudain
elle vit – elle sut
* le monde existait
* << n’était>> pas comme eux << elle >>
* < avait migré > < lui >
estivage ? non. Conversion

La souffrance fut comme du sang noir
qui monte sans fatigue dans les veines.

Une lèpre du cœur.

Ultime retour au Réel.


Type de document : vers

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Marguerite Duras. India song.

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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