Il est fréquent que ceux qui n'ont pas accès au Récit vivent dans le fantasme de ce qui s’est passé au Mont Cimmer, du secret qui aurait été transmis et du pouvoir que les Cimmériens en auraient tiré.
Or:
1. Les Cimmériens en tant que tels n’existent pas : on ne naît pas Cimmérien, on le devient.
2. Le Mont Cimmer n'est pas un lieu au sens propre : c'est un état d'abstraction, de création, de réception.
3. Le Récit révélé au Mont Cimmer n'est pas une narration avec un début, une fin, un contenu : c'est un possible qui advient à chaque instant.
4. La Révélation du Récit n'a pas pris place à un moment du temps : elle est continue.
Il n'y a donc jamais eu de "peuple réuni" au Mont Cimmer pour recevoir un mythe cosmogonique d'origine divine, pour accepter une loi ou pour être investi d'une puissance.
Il y a, Cimmérien après Cimmérien, la découverte des Nœuds et de leur écriture . C'est-à-dire de l'au-delà du mot et du logique.
Les Cimmériens n'héritent pas du Récit de génération en génération : quand une personne - quelle qu'elle soit - accède au Récit, elle devient Cimmérienne, elle rejoint le Mont Cimmer, elle vit l'instant éternel de la révélation et elle intègre la communauté du Récit.
Type de document : DJ's classes : études cimmériennes
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Monsieur Virilio nous apprend que les images enregistrées et projetées ne sont pas les descendantes directes de la peinture mais celles de la lumière électrique, que les objectifs et caméras en tout genre ne remplacent pas les pinceaux mais les lunettes : les technologies d’enregistrement et de projection servent à voir, à présenter et non à représenter. Elles mettent en lumière ce que les distances temporelles et spatiales cachent, abolissant ainsi l’espace à la faveur du temps et de la vitesse. Une ubiquité s’en suit qui prend pour centre notre place, notre ego, notre inertie. Ces technologies arrangent le réel au gré de nos fantasmes et de nos caprices : manipulation ou contrôle de l’environnement ? Elles substituent une réalité bi-dimensionnelle sur écran plat à notre monde en relief. La révolution spatiale de la perspective [renaissance] cède désormais le pas à la révolution temporelle de la vitesse de notre époque cinématique et numérique.
Type de document : DJ's classes : classes générales
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun