ce que je dois

Dans l’odyssée du récit variable, ce que je dois à Calvino, je ne le lui dois pas au nom de l’Oulipo. Je le lui dois au nom des Villes invisibles, de Kublai Khan, de Marco Polo.


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Référence : Les Villes Invisibles, Italo Calvino

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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tout reste à nommer

Finalement, je ne sais rien. Tout reste à nommer.

Toutes les nuances, les subtilités.
   L'homme que j'aime n'est pas l'homme que j'attends.
   Le chant que j'imagine n'est pas celui que je clame.
   Mes pieds qui marchent ne sont pas ceux qu'on attachait dans mon lit.
   Mes yeux qui regardent ne sont pas ceux qui restent secs quand j'ai mal.
   Ma bouche qui embrasse n'est pas celle qui dit.
   La Seine en crue n'est pas la Seine sous la pluie.

Il faudrait un mot pour chaque état de chaque détail de chaque chose à chaque instant. Il faudrait une mémoire totale. Il faudrait un vocabulaire inépuisable. Il faudrait un langage qui s'invente encore et tout le temps, pour toutes les perceptions, pour toutes les perspectives.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

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