tu portes ta peau

La transparente : tu portes ta peau comme un masque qui protégerait ta béance dans une sincérité absolue. Moi, je ne sais pas me camoufler. Je préfère habiter le néant.

La dermographe : ma peau ne cache rien, elle imprime, elle exprime. Elle rapporte. Ma peau me trahit.


Type de document : minutes des mémoires absolues

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

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Virilio

Monsieur Virilio nous apprend que les images enregistrées et projetées ne sont pas les descendantes directes de la peinture mais celles de la lumière électrique, que les objectifs et caméras en tout genre ne remplacent pas les pinceaux mais les lunettes : les technologies d’enregistrement et de projection servent à voir, pas à faire semblant.

Comme la lumière montre ce que le noir cache, ces technologies montrent ce que le temps et/ou la distance ne nous permettent pas de voir et d'entendre ; d'une certaine manière elles font comme si le temps et l'espace n'existaient pas et que seuls existaient l'ici, le point où je suis, et la vitesse qui me donne l'image que j'attends.

Je ne bouge plus et tout vient à moi. Je deviens le centre de tout. De tout ? En tout cas pas du réel, le réel qui prend forme dans le relief. Je deviens le centre d'un imaginaire qui habite la surface plate des écrans.

(remix 47)


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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