En souvenir du futur : bricashop style atelier visiogénie cf "back to the future movie" / atmosphère made in japan / miniatures pour sûr / tout ce qui est nippon est mignon / anti-Colette-store garanti / pour délire perso pas socio / time machine débranchée / plasticobjets sous paillettes strass / pas stress / schoolfripes taille 1*4*40 équinoxes [ou+] / bons bobos [bbb : triple b] s’abstenir / hit parade en direct d’asiamégapolis / pocket royaume de celui-qui-voit-le-futur et-qui-en-ramène-des-miettes / Philippe 1er / icône du libresprit pour matériaux synthéticolores / pied-de-nanar à l’establisho-correct / joyeux drille / modèle unique / shaman des mangas urbains / street résistant issu de domani-tomorrow-mañana / voyageur du réseau à venir / [ruexxxxxx] [perpendiculaire à la place des vosges].
Ce n’est pas une galerie, c’est beaucoup mieux.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
J’avance. Je ne peux pas reculer. Il n’y a que l’avant, jamais d’arrière. Impossible de me retourner. Le concept même de retour ou de passé est inaccessible. Ceux d’ici l’ignorent. Comment pourraient-ils concevoir l’inconcevable.
Peut-on seulement parler de temps dans cet espace absolument linéaire où l’on est insondablement poussé en avant ?
L’arrêt et le mouvement sont les deux positions.
L’ici et l’ailleurs.
Les lignes avancent parallèles sans jamais se toucher.
Parfois une mutation, une rupture, un saut, une fissure, un effondrement, une aspiration. Pour se retrouver à côté, ni au-dessus ni en dessous, mais toujours plus loin.
Le cheminement se fait côte-à-côte sans se heurter, puis l’on se perd.
Seul le point de fuite, devant. Pas de tectonique. Pas d’axonométrie.
Des simultanéités qui s’ignorent.
Lieu de l’oubli et de l’ignorance. De la solitude et de l’espoir : « plus loin peut-être, je me souviendrai. »
Lieu de promesse : « plus loin peut-être, je serai ici et alors naîtra brièvement l’idée du passé. »
Type de document : journaux de bord
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun