Pour notre étape au Sénégal, le capitaine Jean-Luc décide de lever l'ancre à l'aube.
Le temps est beau, la visibilité très bonne. Nous voguons en pleine Méditerranée. La mer est calme. Nous longeons les côtes espagnoles pour ensuite passer le détroit de Gibraltar et nous voilà dans l'Océan Atlantique.
La nuit est venue, une tempête s'est levée. Nous avons été très secoués toute la nuit. Les mousses Gimenez et Zoubin ont été malades et le maître-queue Pirasso a couru toute la nuit après ses casseroles. Heureusement, le jour est arrivé avec un magnifique lever du soleil. Nous apercevons les côtes marocaines et les Iles Canaries. Il fait de plus en plus chaud car le cap est au sud. Au bout de quatre jours, la vigie Tiglio crie : "Dakar à l'horizon !".
Nous rentrons dans le port. Il fait très chaud et les manœuvres deviennent pénibles. Nous sommes surpris de voir les habitants habillés seulement d'un pagne. Nous laissons le Horizon 25 sous la surveillance du second Jean-Marie, Bernardi et quelques matelots. Tripodi, Nabil et Farrochial. Nous partons au-devant du pays et peut-être de l'aventure.
Le Sénégal est un pays plat et presque toutes la population est groupée au bord du Niger où la culture est importante. Ils cultivent des arachides, du riz, du coton, du maïs. Nous remontons le fleuve en pirogue. Avec distraction, Molinier laisse pendre sa main au-dessus de l'eau. Tout à coup, un remous dans l'eau ! Et l'énorme gueule d'un crocodile a manqué de lui manger la main. Molinier est blanc de peur. Le conducteur de la pirogue tuera le monstre et offrira la peau à Todrani.
Nous pénétrons dans la grande forêt où poussent le baobab gigantesque, l'arbre fromager, le palmier Rônier et les bananiers et tous les bois précieux, l'okoumé, l'acajou, l'ébène.
Dans les villages, on se sert de calebasses pour boire et les femmes portent leurs enfants sur le dos pendant tous les travaux.
Cutayer dit : "choisissons un endroit pour camper."
"Posons nos bagages au pied de ce baobab", dit le 1er officier Dubois.
Pendant la nuit, tous les animaux s'agitent, singes, girafes, éléphants, tigres. Nous sommes attaqués par un tigre. C'est un sauve-qui-peut général. Chacun cherche un refuge. Dupuis, le chef mécanicien, tire sur le tigre, mais il est blessé dans l'agonie de la bête ainsi que Simandi qui s'était approché trop près. La peau fut conservée comme trophée. Avec tous ces blessés, le capitaine Jean-Luc décide de retourner au bateau en emportant de l'ivoire et des vivres.
1969 - voyage d'été
Type de document : journaux de bord
Auteur fictif : Sgarideni
Auteur réel : scolaire
Provenance du texte : Ateliers scolaires
Référence : Nice - Sainte-Hélène - CE2- 1971
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
rocailles – rococo
De rocaille et coquille, coquillage, roche – décoration organique pour intérieur onirique
Courbes légères qui envolent les soucis et réfutent l’hégémonie du Roi Soleil (classicisme versaillais versus superbe parisienne)
Baroque finissant et désinvolte – rococo - cocorico (les Anglais n’ont jamais adopté le rococo)
Jeux de miroirs qui trompent la vision et déplacent les limites du réel :
1. Ancêtres des murs/écrans géants
2. Révélateurs du leurre optique cosmologique dû aux effets de l’expansion de l’Univers (Einstein, théorie de la relativité, ondes de gravitation)
Irrégularités des lignes marines et végétales, asymétries : vagues prémices de cycles interrompus en chute libre (sensations de looping au bas ventre)
Courbes et contre-courbes traduites simultanément en contrepoint (voix troublante du castrat qui frémit en chacun de nous, chacune)
Arabesques, fleurs, oiseaux, branches – légèreté, douceur, luxe et volupté – anorexies sentimentales : tout va bien, je vais bien (smiley).
Type de document : notes et travaux
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun