paperolles

Je reprends une de vos remarques. Je ne suis pas d'accord avec vous : non, les papiers dans la pochette de mon carnet noir ne sont pas des paperolles. Ce sont des oublis.

Mais - comme de coutume - ma contestation confirme votre intuition : les paperolles que Monsieur Proust ajoutaient à ses carnets pour compléter ses écrits annonçaient les procédés d'organisation au sein des espaces virtuels littéraires.

Comme des "remix", les paperolles viennent étoffer la narration. Ils réécrivent interminablement des épisodes du récit. En inventent des nouveaux. En détaillent des anciens.

Transformation / expansion permanente.


Type de document : correspondances

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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espace vide

Le vide en écriture, c’est accepter de ne pas tout maîtriser, c’est laisser émerger des événements et des situations sans plan ni anticipation – l’anti structure figée. C’est aussi, bien sûr, attendre de s’informer, d’étudier, de lire, d’entendre, de vivre, de rencontrer ou plus simplement de comprendre. C’est le lâcher-prise le plus complet. Tout un art de l’abandon. Et une grande humilité : l’auteur/e n’est plus un démiurge mais un humble transcripteur, pas même un souffleur. Il faut être capable d’une foi bien douce : foi que l’univers apportera dans notre vie les éléments nécessaires à la construction du récit. D’ailleurs quand je déambule dans les rues à la recherche de mes notes pour mes carnets à élastique, il m’arrive toujours quelque chose de spécial.
Speziale.


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : 1

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