le Seigneur des Anneaux

Le Seigneur des Anneaux. Les deux tours (2ème volet). Le jour de Noël. 2002.

La salle est pleine. Sur l'écran, une armée d'orques. Dans la salle une armée humaine. Transie. Tréssaillante. J'en fais partie. Je m'extraie de l'écran pour nous regarder.

Une émotion :

Ah, Monsieur Tolkien ! Quand les orques attaquent la forteresse par milliers, je pense au matin quand je me réveille, quand ma forteresse humaine est assaillie et que je dois sortir au combat.

Contre moi-même.
Contre mes monstres.
Mes chars. Mes pensées.
Mon mal qui me ronge.
Mon anneau.
Mon Gollum.
Moi aussi avec Monsieur Frodon, je veux croire que Smeagall peut reprendre le pouvoir ;
Moi aussi, pauvre Gollum, je veux croire que je peux échapper à l'emprise du mal ;
Moi aussi, comme Gandalf le Gris, je suis tombée dans le ventre de l'enfer et, dans ma longue chute, je me bats pour traverser toute l'histoire humaine et ressusciter en un être de lumière, blanc, fort et audacieux. Lutter, espérer, combattre, vaincre par un miracle qui me dépasserait.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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les îles de paris

L’île Saint-Louis et l’île de la Cité étaient - avant leur aménagement à l’âge d’or - le lieu des rendez-vous coquins, le territoire des lavandières et la retraite élue par le roi Louis IX pour ses méditations.

A l’époque, on distinguait l’îlot Notre-Dame de l’îlot Vache. Pour s’y rendre, pas de pont ! La traversée s’effectuait par bac.

Au premier tiers du 17ème siècle, Paris connut une vaste campagne de construction à laquelle nous devons le Marais et la Place des Vosges. Henri IV décida d’étendre cette politique urbaine aux îlots mitoyens.

L’entreprise fut ardue puisqu’il fallut, d’une part, combler le canal qui séparait les deux îlots et, d’autre part, pour éviter les inondations, bâtir trois niveaux de cave et de maçonnerie sur les quais nord et sud.

Le plan orthogonal de l’île Saint-Louis laisse présager du prochain classicisme versaillais (antibaroque attitude) . D’ailleurs de nombreux architectes et artistes firent leurs preuves sur l’île avant de se voir confier des travaux dans la grandiose entreprise immobilière du roi soleil.

Bien sûr, la migration de la cour à Versailles entraîna la désaffection des deux quartiers auparavant si cotés.

Signalons que les plus beaux hôtels de l’île se trouvent sur le quai nord car, au 17ème siècle, on ne s’attachait pas tant à la luminosité des pièces qu’à la préservation des précieux salons lambrissés et de leur mobilier.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

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