Comment ce jour-là ont-ils eu | l’envie | l’idée | le besoin ?
Elle n’a pas compris cet arrêt
Oubli total du quotidien, d’elle-même, de tout
Frôlement du plus infime et dévoilé
Entente pressentie depuis leur premier regard
Sur le quai par sa mémoire absorbée.
Oui, cela s’est passé
En-dehors du soleil
Oui, c’était au bord
De la Seine
Qu’est-ce que ça
Change ?
L’homme s’appelle
Pierre
Et la femme
Ludivine.
Type de document : vers
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Référence : Les derniers vers sont remixés ... mais d'où ? oubli
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Très objectivement. Très cérémoniellement.
Très intimement. Très radicalement.
Très obsessionnellement. Très savoureusement.
Très luxurieusement. Très simplement.
Très intégralement. Très minutieusement.
Très juteusement. Très croquamment.
Très dermiquement. Très centralement.
Très personnellement
J’aime les pommes
Névrotiquement
Culinairement
Amicalement
A la mort comme à la vie
A la dérision
A la folie
A l’ivresse
A l’envie
A foison
En catimini
Comme un larcin
Comme un droit
Comme une punition
Comme un réconfort
Assise, debout, au lit
Dans la rue
Au café
Dans les trains, dans les secrets
A table, au goûter
J’aime les pommes
Je les mords
Je les dévore
Je les suce
Je les dépèce
Je les avale
Je m’en rassasie
Je m’en baffre
Je m’en délecte
A en pleurer
A m’en tournebouler
Sur les pommes, j’écrirais la vie
Entière - entière - entière
J’écrirais des prières
Des bréviaires
Des recueils
Des traités
Des poèmes
Des recettes
Des anecdotes
Des études
Des paraboles
Des comptes-rendus
Je les vois, je les goûte, je les sens
Je les exècre
Elles me tiennent.
Les pommes.
Jaunes ou rouges ou mixtes ou terre.
Mais pas vertes. Jamais.
Type de document : vers
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun