secours-sécurité

75.00.1 - secours - sécurité

Parce que les flics et les pompiers, ça sert toujours et je peux en témoigner. La semaine dernière encore, j’étais au tribunal et hier, j’étais enfermée aux toilettes. Mais les pompiers ne se déplacent pas pour des questions de serrure. Pourtant je vous assure qu’envisager son avenir dans 2m³ de water closet – WC – est une problématique intime méritant toutes les attentions publiques.

Police [ne pas confondre la police et la milice du XIU] : (Marché St-Honoré) 01 47 03 60 00 – (Pierre Lescot) 01 44 82 74 28 – (Bons Enfants) 01 44 55 38 00

Personnellement j’ai un faible pour le poste de la place St-Honoré à l’architecture de verre et au personnel détendu dont la compétence s’arrête toutefois – ceci expliquant peut-être cela - au tapage nocturne. Les Bons Enfants sont efficaces et prévenants. Pierre Lescault est débordé.

Sapeurs pompiers : rue Sainte Anne - 01 42 61 03 26 (sympathisants de streetForce).


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

" Ecoute !

( Pierre ‘dit P’tit Gars’ fait un rêve : )

"Ecoute ! – Ecoute ! – C'est moi, c'est Loula qui frôle de ses paroles les crevasses sonores de tes souvenirs striés par les mornes aveux de la lune ; et voici, en robe de moire, notre magnétique attirance qui contemple à sa patience le filet stellaire de la nuit et Paris endormi."

"Chaque mot est un ondin qui voyage dans le courant, chaque courant est un sentier qui serpente vers notre palais, et notre palais est bâti numérique, au fond de la ville, dans le réseau de bitume, de rimes et de briques.

"Ecoute ! – Ecoute ! – Mon appel bat la fièvre arythmique de la foule, et mon désir emporte de ses bras ignés les frêles sursauts insolents des sourires et regards interceptés aux arrêts du métro."

Son chant murmuré, elle me supplie de recevoir son anneau à mon doigt pour être l’époux d’une Aède, et de revenir avec elle au palais pour être le roi de Paris.

Et je veux lui répondre que j’aime une mortelle mais j’ai peur que, blessée et poussière, elle ne pleure quelques cendres, pousse un éclat abyssal et s’évanouisse en ondées qui ruissèleront – électriques – le long de mes remords acérés.


Type de document : chroniques de Kiméria

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Ondine, Aloysus Bertrand

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Textes satellites : aucun

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