langue solennelle

Le français pour Guillevic est une langue solennelle et officielle, langue de l’école et de l’état, des examens et de l’emploi : il a grandi entre le breton et l’alsacien, entre le granit et les étangs, la mer et les forêts, les pinèdes et le grès rose, le celte et le germanique ;

Il faut éprouver un incommensurable respect envers la langue pour la traiter avec autant d’économie : respect de ceux qui se souviennent d’avoir été admis, accueillis ; reconnaissance des étrangers qu’un idiome a intégrés en sa communauté.

Première personne de ma famille à être née en France, ayant grandi à Strasbourg entre les sonorités cimmériennes, slaves, espagnoles, arabiques et germaniques, je ressens un sentiment de cet ordre pour la langue française : elle est ma terre d’asile et ma patrie.


Type de document : DJ's classes : classes générales

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

perle baroque

Avant que le substantif ne s’impose à la fin du 19ème pour désigner un style, le mot ‘baroque’ fut abondamment utilisé comme adjectif dans le sens péjoratif de grotesque, bizarre, surchargé, confus et désordonné, artificiel et surfait.

J’ai du mal à comprendre pourquoi ce vocable a hérité d’une connotation si négative.

Parce qu’il désigne à l'origine une perle irrégulière et mutine qui résiste à la perfection ?

Mais, cette perle me touche ! Et le baroque aussi.

Parce que cette imperfection et cet inachevé résistent au modèle classique, à la rationalité et à la pensée de l’imitation réaliste (perspective), parce que le baroque relève de l’anamorphose salutaire.
(quand le baroque brille)


Type de document : DJ's classes : classes générales

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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