théorie du complot

Je ne crois pas à la théorie du Complot. Je n’y ai jamais cru. Il n’y a aucun complot. Les Lusores ne "complotent" pas pour faire advenir la Grande Migration.

Le projet s’est développé dans une faction extrémiste, laquelle étend progressivement son influence. Mais cette faction n’est pas encore majoritaire au sein des Lusores.

Je crois que nous devons garder présent à l’esprit que tous les Lusores ne fomentent pas la fin de l’humanité telle que nous la concevons. Peut-être même devrions-nous tenter d’entrer en contact avec des factions dissidentes et de les soutenir.

Ainsi, par exemple, nous sous-estimons l’importance des Castaliens. Les Castaliens sont manipulés par l’Ordre. Ils ignorent qu’ils vivent prisonniers dans Kiméria. Ils ignorent tout du projet de la Migration. Ils sont gardés dans un écrin comme s’ils étaient eux-mêmes les "Perles de Verre". Ils sont vénérés au même titre que le Jeu.

L’Ordre justifie d’ailleurs l’abomination de l’enlèvement des enfants promis à la Castalie et la duperie permanente dans laquelle ils maintiennent les Castaliens au nom de cet immense respect : il prétendent protéger ces joueurs exceptionnels des distractions et des dangers du monde afin de préserver la force et la pureté du Jeu, vecteur – dans leur superstition quasi religieuse - de l’équilibre du Monde dans son entier…

Mais, si les Castaliens se libéraient du joug de l’Ordre, l’Ordre lui-même et le XIU s’effondreraient.

Nous devons infiltrer la Castalie.

Nous devons aussi et surtout questionner notre tendance à chercher les traces systématiques d'un complot dans toutes les positions du XIU et de l'Ordre. Le XIU et l'Ordre forment un système, un système qui s'autogénère et évolue malgré les choix individuels et les volontés personnelles.

Sachons revisiter nos positions, sachons nuancer.


Type de document : streetForce : notes internes

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

interactivité combinatoire

Le modèle du topos garantit la cohérence de toutes les combinatoires, c’est-à-dire du résultat de toute interaction ou interactivité. La complexité des scénarios arborescents — proche de celle du réalisme modal — est remplacée par le programme narratif et sémantique.

L’interactivité d’un topos n’est pas arborescente, elle est combinatoire. Elle ne crée pas de bifurcations ni de « mondes possibles ». Elle explore un seul monde et non pas ses « contreparties » (counterparts), mais elle explore ce seule monde à partir de tous les points de vue possibles (narrativité kaléidoscopique).


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Arte Miss

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Référence : D. Lewis, 1973, Possible worlds

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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