new york bagels

Rue du pas de la mule, art de charlot (m’sieur Fazzino), galerie

New York * les bagels * les grandes marques * les cafés et les cafétérias * les taxis qu’on imagine comme dans les films, les séries et les sitcoms : Woody Allen, De Niro, Phœbe dans Friends, Carie Bradshaw qui rentre chez elle après une nuit folle et mondaine et tous les chauffeurs sikhs aux grands rubans enturbanés * une femme pressée croque dans un donut * les étages s’entassent, les dollars aussi.

Caricatural ? Non, essentiel ! Les mythes font rarement dans la dentelle.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

pas un soupir

Loula
J’ai une idée.

P’tit Gars
D’accord, j’adore ton idée !

Loula
Je ne te l’ai pas encore dite, tu ne sais même pas ce que c’est.

P’tit Gars
C’est pas grave parce que si c’est ton idée je suis sûr que je vais l’adorer.

Voix I
Loula devient toute rose.

P’tit Gars
Tu as les joues pivoines. J’adore quand tu as les joues pivoines.

Loula
Qu’est-ce qui te prend ? Tu as attrapé une maladie qui t’oblige à dire « j’adore » à chaque phrase ou quoi ?

P’tit Gars
J’adore ton nez quand tu commences à t’énerver.

Loula
Mais je ne m’énerve pas du tout. C’est même pas vrai.

P’tit Gars
Si, si. Je peux même apercevoir ces adorables picotements qui bougent tes narines.

Voix I
P’tit Gars chatouille le nez de Loula.

Loula
Laisse mon nez tranquille.

P’tit Gars
Tu adores ça, j’en suis sûr.

Voix I
Ils se bagarrent du bout des mains.

Loula
Oh ça va, j’ai compris. Tu joues à une espèce de jeu, là, avec tous tes j’adore dans tous les sens. Mais je te préviens tu joues tout seul.

P’tit Gars
Ok, ok, j’arrête. Bon, c’est quoi ton idée ?

Loula
On devrait aller à la Carte et rajouter ce qu’on a trouvé.

P’tit Gars
Tu te souviens de tous les noms ?

Loula
Je n’oublie jamais rien.

P’tit Gars
C’est vrai.

Loula
Pas un soupir, pas un haussement de sourcil, pas un visage.