quand je défaillis

Capitaine L
Quand je défaille et quand je doute, les graphes seuls m’apaisent. Etrange puissance des dictionnaires, des stylos et des ombres numériques. Quelle est cette vertu de l’écrit, Loula ? Toi qui frayes au-delà du lire et de l’alphabet, dis-le moi.

Loula
Je ne sais pas.
Je ne peux pas savoir.
Je suis un griot.
Je ne sais que le récit.

Capitaine L
Alors récite.

Loula
D’abord, il y a cet effilement, qui exige de ne jamais remettre. Ne pas croire un seul instant à l’instant suivant. Il faut suivre, partir, tout dire. Jamais garder. Obéir.

Capitaine L
Honnêteté.

Loula
Ensuite, il y a cette curiosité du sentir. Collectioner toutes les irruptions, toutes les effractions, entailles et sursauts.

Capitaine L
Rigueur de l’instinct.

Loula
Et puis, il faut les trouver. Lui, le mot, qui échapperait aux règles. Elle, la parole, qui ouvrirait le sens sans l’imposer.

Capitaine L
Toujours évoquer. Jamais montrer.

Loula
Je ne peux dire que ce que j’ai dit.


Type de document : minutes des mémoires absolues

Auteur fictif : Les Greffiers

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

> changer les liens

réalisme modal et autres

ARGUMENT : bible narrative + hypothèse argumentaire ; nature et objectif du topos, sa raison d’être, son programme

MODÈLE : attributs, catégories et classes, réseaux sémantiques souterrains, maillage structurel, règles de maillage et de classement, critères d’appartenance, argument, principes éditoriaux, dispositios

INTERACTIVITÉ : possibilité d’intervention de l’usager impliquant l’utilisation de l’informatique

INTERACTION : possibilité d’intervention de l’usager n’impliquant pas l’utilisation de l’informatique

RÉALISME MODAL : théorie philosophique qui pose comme postulat de base l’existence d’un monde réel pour chaque alternative de réalité (COUNTERPARTS) ; il n’y a pas de bifurcations, il y a une infinité de mondes réels / David Lewis / 1973 / « Possible worlds »

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.