Le terme dispositio est emprunté aux Arts de la Mémoire. Il renvoie aux pratiques de ces prêcheurs-voyageurs qui déambulaient de ville en ville et parlaient à la foule pendant des heures, pendant des jours, ex tempore, sans notes écrites.
Pour construire leurs discours, il devaient puiser dans une « matière » qu’ils avaient transformée en images (imagines) avant de la spatialiser dans un lieu mental (locus) et de pouvoir la convoquer en vue de l’ordonner, de la mettre ensemble (compositio), selon un schéma rationnel (dispositio).
Ce schéma n’était pas un plan de discours, comme en rhétorique, mais une véritable architecture visuelle et spatiale, par exemple une mappemonde, une main, un monastère, une porte du Temple, une tour, un arbre de vie, des ailes de séraphins, etc.
Pour nous - DJ’s des mots, Gangsters Lyriques - le moyen de stockage n’est plus l’image mais la numérisation, le lieu de stockage n’est plus mental mais documentaire (le topos) et l’organisation de la matière stockée ne se fait plus par la compositio mais par modélisation. En revanche, la construction finale (l'actualisation) se fait toujours selon une dispositio.
C’est donc par la dispositio que le topos devient récit variable.
Type de document : DJ's classes : récits variables
Auteur fictif : Arte Miss
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Oui, cela s’est passé
En dehors du soleil
Oui, c’était au bord
De la Seine
Qu’est-ce que ça
Change ?
(Quand Lou rejoint Pierre)
Type de document : chants des griots
Auteur fictif : Le Troubadour
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Référence : ce texte est un remix ... mais de quoi ?
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun