Un jour, Loula revient à la Cour des Miracles. Elle cherche P'tit Gars.
Loula : Bonjour le Roi des Fous. Je viens chercher P’tit Gars. S’il vous plait, est-ce que je pourrais le voir ?
Le Roi : Non, répondit-il, car il est fou.
Loula : Est-ce que je peux rester pour le chercher ?
Le Roi : Si tu promets de ne pas dormir ici car tu n'es pas une citoyenne de la Cour des Miracles.
Loula : Oui, mais je veux dormir ici ! Il fait déjà presque nuit !
Le Roi : Il n’en est pas question !
Loula : Mais j’ai des amis à la Cour des Miracles...
Le Roi : Non, ça ne suffit pas.
Loula : Alors, je peux faire du cirque et devenir folle et raconter des histoires.
Le Roi : Oui, d’accord, dans ce cas, tu peux rester.
Type de document : chants des petits griots
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : Galadio
Provenance du texte : Mission Possible
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Hôtel de Sens, bibliothèque Forney, sublime vestige de l’habitation médiévale de Paris - on ose à peine y entrer : on se croirait projetée dans un décor de cinéma, très La Belle et la Bête ou Roméo et Juliette, d’ailleurs la corniche arrondie dans le coin de la tour-est en jette bien plus que le vrai balcon de Vérone.
C’est ici que les amoureux devraient venir échanger leurs vœux, pas dans la cour riquiqui d’Italie !
Parce qu’à Vérone, au balcon des amants morts pour rien, bêtement, les couples se promettent fidélité et attendent en retour une bénédiction, si ce n’est céleste, tout du moins shakespearienne, quelle étrange idée! Qui serait assez fou pour réclamer un destin shakespearien ? J’ai eu la malheureuse audace, par romantisme et par stupidité, de tester le système avec mon second mari et, franchement, j’ai payé mon tribut à la tragédie !
Allez, chiche ! Lançons la mode! Streetamoureux de tout âge et de tout corps, venez à l’Hôtel de Sens, solennellement prêter serment de vous aimer éternellement.
(en espérant que le rituel parisien soit moins dangereux que celui de Vérone)
1, rue du figuier
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun