aller vite partout

Pouvoir aller partout vite et aisément, c’est n'être nulle part.

J’ai vécu dans tant de lieux, j’ai vu tant de terres que les paysages ont fusionné et plus rien n’est consistant. L’Equateur, l’Australie, la Californie, les Vosges, les Alpes, la Toscane, Kiméria... je ne sais plus ... je ne sais plus . Le seul espace que je connaisse avec certitude est celui de mon écriture. Pas même celui de ma parole ou de ma pensée. Hors du graphe, je vis dans la contemplation absolue d’un flou total (principe d’incertitude).
Envisagez-vous les séquelles de cette attitude dans mon lien à l’autre, dans mon lien à vous?

Au Dottore Pi


Type de document : correspondances

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Sénèque (lettre II à Lucilius)

Commentaires : aucun

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hier je citais

Hier
Je citais les rues
Le long de mes songes et randonnées


Je les invente
Quand je les nomme
Quand je les pense

Ai-je gagné,
Ai-je perdu ?

De ce jeu où –
Dans l’irréel je vivais,
Tremblante et poussiéreuse
Et par le réel je succombe –
Qu’ai-je emporté
Si ce n’est moi-même ?

Ici
Aux carrefours des trajectoires
Je suis si seule

Qui peut entendre un chantre numérisé e
Qui peut l’atteindre ?

Cet infini glisse
Comme mille dunes
Comme tant d’eau

Et je ne flotte ni ne disparais

En ma poitrine
Les hallalis bruissent
Acérés
Etouffés

Qui
Ecoutera le chantre
Par ses chimères exilé ?

Qui
Saura
La consoler ?

Rendre son âme
A son récit inachevé.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : 1

Textes satellites : aucun

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