personne

"L’écrivain n’est personne. Je suis absent car je suis le conteur. Seul le conte est réel."

Je ne lis que pour écrire / je ne regarde que pour écrire / je ne parle que pour écrire / je n’écoute que pour écrire / je ne médite que pour écrire [et] je ne pense qu’en écrivant [en revanche ] je touche pour toucher / je goûte pour goûter / j’embrasse pour embrasser / je caresse pour caresser / je donne pour donner.

Mon espace à l’autre est la peau, seulement la peau, les lèvres, le corps / tout le reste m’est repris, saisi, volé dans l’écriture/ dans mon odyssée / même mon amour [je l’accepte car] j’ai uniquement l’impression d’exister lorsque j’écris [pourtant c’est faux] j’existe quand je suis lue/ celle qui existe est donc d'ores et déjà une absence, un geste passé, un passage / pas moi / moi je suis ailleurs et alors qu’importe d’avoir écrit et d’avoir été lue ?

(remix Jabès)


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Edmond Jabès

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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rêverie

La rêverie des objets décrite par Monsieur Bachelard parmi tant d’autres rêveries (de la pensée, de la volonté, de l’enfance, du mot, du cosmos) est génératrice d’une poésie de l’anodin, poésie simple et urbaine (streetwriting).

Il faut partir de cette amitié avec les choses, vantée par ce magnificateur de la substance, pour atteindre la rêverie du mot qui transforme le familier et le quotidien en textualité : le poète est un maître de l’attention.

[l’attention étant l’expression masculine et active de l’attitude féminine de contemplation.]


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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