géographie générale de Kiméria

La géographie du second espace, l'espace des rêves,"Kiméria", est mouvante, elle obéit en partie aux mythes et aux rêves des êtres vivants.

Les cartes et atlas de cette contrée sont donc toujours provisoires. Ils sont caduques dès qu'ils sont tracés. Rien n'assure, jamais, de retrouver un lieu, une mer, une terre.

Toutefois, plus une légende perdure, plus son lieu se consolide.

Il est ainsi possible de dire avec certitude que Kiméria possède six continents : l’Europe, l’Amérique, l’Afrique, l’Asie, l’Océanie et l'Atlantide (que certains appellent Valinor).

Le Paradis et l'Enfer n'appartiennent pas à Kiméria.

Le Pôle Nord et le Pôle Sud sont habités de longue date mais, tout comme les mondes souterrains, ils ne sont pas considérés comme des continents.

Toutefois, malgré l'extrême incertitude de la géographie, une donnée demeure constante : l'emplacement des Vortex. Les passages interspatiaux partent et arrivent toujours aux mêmes points.

Cette constante a permis aux Lusores de déterminer des Zones dites Zones Climatiques car à l'intérieur des Espaces, le climat perdure et traverse les mythes.

La Zone Climatique du Nord est entièrement sécurisée. La Zone Climatique des Rois est un no man's land où fourmillent les monstres les plus atroces. Aucun voyageur ne s'y aventure de son plein gré. La Zone Climatique Sud est entre les mains de la rébellion.


Type de document : XIU atlas de Kiméria

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Commentaires : aucun

Textes satellites : 1

sortants

> changer les liens

neruda élémentaire

J’ai grandi dans la ville. Je n’aimais pas la campagne. Je craignais son ennui, son silence. Comme si les arbres allaient m’éloigner des bibliothèques et de la vie.

Mais j’ai entendu tes vocables issus de la terre, Neruda élémentaire. Etrange mélange volcanique de pluie, d’océan, de désert et de glace et j’ai pleuré. J’ai commencé à languir de ces montagnes lointaines qui ne m’appartenaient pas. Je me suis réapproprié la langue de mes ancêtres andalous qui n’avaient pas eu le droit de naviguer.

Tu m’as appris que les mots silice, limon, mélèze, caïman, nitrate, anaconda, toucan, fer, tronc, souche, maïs, cuivre, soufre, céréales , jungle, feldspath, insectes étaient des poèmes et que les adjectifs équinoxial, forestier, minéral, métallique, souterrain, germinal, caudal, pédiculé étaient des intonations.

J’ai parcouru alors, de mes pieds nus, les sentiers andins, les versants ensablés, les lagunes vertes et les plaines fangeuses pour arriver sans détour là où le verbe jaillit et meurt.

A Pablo Neruda


Type de document : correspondances

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.

.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.