année après année

< lui >

année après année
< exhalait > de moins en moins de traces dans la ville
année après année
< amputait > leurs retrouvailles

< avait été > le maître de cet ailleurs
< en devenait > un voyageur
un visiteur
un absent

[par lui]

<< avait appris >>
les cartes de ces terres
sans temps ni froid ni faim

<< elle >>

<< avait été >> l’étrangère
<< en devenait >> la gardienne
la solitaire
la guetteuse

[pour lui]

<< sortait >> de ses refuges
<< vagababondait >>

en promenade chaque soir
<< se montrait >>
<< questionnait >>

Soliloques estropiés
Sur les observatoires du ciel ou des enfers
Sur les pavés
Dans les souterrains ramifiés

<< revenait >> avec la nuit
parfois
avec le jour
quand
une élude - un rapprochement
rarement

Oui dehors
Eux - leurs yeux - leurs oreilles
Esquivaient - résorbaient
Ses stases - ses stances

oui ainsi - oui soudain
elle vit – elle sut
* le monde existait
* << n’était>> pas comme eux << elle >>
* < avait migré > < lui >
estivage ? non. Conversion

La souffrance fut comme du sang noir
qui monte sans fatigue dans les veines.

Une lèpre du cœur.

Ultime retour au Réel.


Type de document : vers

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Référence : Marguerite Duras. India song.

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réseau du corpus

Dans une conception en réseau des corpus littéraires et artistiques, l’urtext (texte originel) n’existe pas car il est composé en souvenir ou en préparation du texte à venir. Il n’y a plus de point d’origine, il y a seulement des connexions, des chemins, des intersections, des rendez-vous.


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

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