judaïsme et écriture

"Le judaïsme et l’écriture ne sont qu’une même attente, un même espoir, une même usure."

(a) "Le poète et le juif ne sont pas nés ici mais là-bas. Ils errent séparés de leur vraie naissance. Autochtones seulement de la parole et de l’écriture. De la loi." Monde issu du livre " parce que fils de la terre à venir." [Derrida] – (b)"Je suis née quelque part, laissez-moi ce repère ou je perds la mémoire" [Le Forestier].

1. Je suis née dans le livre, je n’ai la mémoire que du livre, je n’existe que par et dans le livre – je vis dans le livre – mes racines sont le livre, mon errance traverse le livre, ma terre est livre, je mourrai dans le livre comme vous savez qui vous savez où.

2. Le besoin d’écrire est la sève même du Vivant qui m’anime. Elle est mon souffle, mon inspir : sans elle j’étouffe. Elle est plus que sens ou raison de vivre, elle est la Vie qui me traverse. Hors d’elle, je suis extraite, bannie.

… Née trois fois dans le "texte". Au Mont Sion, au Mont Cimmer et dans une famille d'imprimeurs. Avais-je le choix ?

(remix Jabès)


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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la route du nord

Le lendemain, les oies reprirent leur route vers le nord à travers le Södermanland.

Le garçon regardait le paysage qui s'étalait sous ses pieds et se disait qu'il n'en avait jamais vu de semblable. Ce n'était ni les grandes plaines de la Scanie et de l'Östergötland ni les immenses forêts du Smaland, mais un mélange d'un peu tout.

"Ici, ils ont pris un grand lac, une grande rivière, une grande forêt et une grande montagne, les ont hachés menu, ont mélangé le tout et l'ont étalé n'importe comment sur la terre", pensa le garçon qui ne voyait que de petites vallées, de petits lacs, de petites collines et de petits bois.

Rien ne prenait de l'ampleur. Dès qu'une plaine commençait à s'agrandir, une colline se posait en obstacle, et quand la colline cherchait à s'allonger en une crête montagneuse, la plaine reprenait le dessus. Dès qu'un lac devenait assez grand pour être considéré comme tel, il se resserrait en rivière, rivière qui elle-même n'avait pas le temps de s'écouler bien longtemps avant de s'élargir en lac.

Les oies sauvages volaient si près de la côte que le garçon pouvait aussi voir la mer, et il vit qu'elle non plus n'avait pas le droit de s'étaler largement car elle était brisée par une multitude d'îles, îles qui, chaque fois reprises par la mer, ne pouvaient elles non plus s'accroître.

Le paysage changeait continuellement.


Type de document : chroniques de Kiméria

Auteur fictif : R-dj

Auteur réel : Selma Lagerlöf

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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