Ligne 14
J'aime la hauteur du tunnel. Je déteste l'odeur de boule puante.
J'aime les parois de verre qui nous protège du suicide. Je déteste la Brazil impression.
J'aime que les trains à l'approche soient annoncés sur un écran. Je déteste entendre le nom des stations juste avant l'arrêt.
J'aime qu'elle ne soit jamais en grève. Je déteste que seules les machines soient aux commandes.
J'aime la fréquence des rames : environ toutes les deux minutes. D'où découlent deux avantages majeurs : la faible densité de peuplement des wagons et l'inutilité de se presser pour attraper un train en quai. Il y en aura un autre dans deux minutes et on le sait.
J'adore la vue panoramique : open space entre les wagons, des vitres à l'avant, à l'arrière sur le côté, tout du long.
J'adore l'impression d'être dans Star Trek. Il suffit de remplacer la vision raisonnée du canal souterrain par l'idée d'un canal interspatial où l'on naviguerait à trop grande vitesse pour distinguer les objets célestes. [vitesse lumière]
Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai ni aimé ni détesté Amélie Poulain. Enfin la balance penche quand même d'un des deux côtés. Soyons honnêtes.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
ARGUMENT : bible narrative + hypothèse argumentaire ; nature et objectif du topos, sa raison d’être, son programme
MODÈLE : attributs, catégories et classes, réseaux sémantiques souterrains, maillage structurel, règles de maillage et de classement, critères d’appartenance, argument, principes éditoriaux, dispositios
INTERACTIVITÉ : possibilité d’intervention de l’usager impliquant l’utilisation de l’informatique
INTERACTION : possibilité d’intervention de l’usager n’impliquant pas l’utilisation de l’informatique
RÉALISME MODAL : théorie philosophique qui pose comme postulat de base l’existence d’un monde réel pour chaque alternative de réalité (COUNTERPARTS) ; il n’y a pas de bifurcations, il y a une infinité de mondes réels / David Lewis / 1973 / « Possible worlds »