0 pulsation par minute. Les gens crient. 0 pulsation par minute. Je n’ai plus peur. 0 pulsation par minute. Massage cardiaque. 0 pulsation par minute. «Je vous salue Marie pleine de grâce.» Bouche à bouche. 0 pulsation par minute. Massage cardiaque. 0 pulsation par minute. Bouche à bouche. 0 pulsation par minute. «Hang on son ! Don’t let go you hear me, don’t let go !» 0 pulsation par minute. Peine perdue. «Heavy metal thunder.» 0 pulsation par minute. Je m’envole, pourtant mon corps reste au sol. 0 pulsation par minute. Je n’ai plus peur. 0 pulsation par minute. Le vide. 0 pulsation par minute. Le néant. 0 pulsation par minute. «Racing with the wind». Dieu existe. 0 pulsation par minute. Il pense à moi. Les gens crient. 0 pulsation par minute. «Amazing grace, how sweet the sound.» 0 pulsation par minute. Je n’ai plus peur. «Oh happy days.» 0 pulsation par minute. Les gens crient.
«Je regardai, et voici, parut un cheval de couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort.»
Une alarme retentit.
Silence.
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Sgarideni
Auteur réel : funktomat
Provenance du texte : Participation
Référence : Apocalypse selon St Jean
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun
Elle viendra. Il vous faudra la regarder comme une amie.
Elle est celle qui prend et déchire ; elle est celle qui oublie : elle est celle qui a perdue cette chose unique en chacun de nous.
Elle est un monstre de beauté et de précision. Elle brille comme une reine et ses voiles fendent le vide. Elle sait tout et hait le détail. Elle œuvre à toutes les frontières. Elle est dans nos yeux et elle est dans le lointain. Sous une autre forme, dans un autre espace et un autre temps.
La certitude s'éteindra alors pour briller en dehors de vous, face à vous. Vous n'en serez pas privé pour autant : vous l'adorerez.
Vous aurez peur et la peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
Il faudra trouver cohérence là où l'espace se brise en nappes bleues et cisaillées.
Alors vous toucherez les trois boucles primaires. Eclatantes. Pures. Parce que vous les regarderez, chacune fermera la précédente et ouvrira la suivante.
Elles chercheront vie. Leur chant grandissant déchirera délicatement votre mémoire. Une tresse sera exigée, liquide et brillante. La plus onctueuse aliénation.
Lorsque la dernière ouvrira la première, lorsque la vérité des trois sera unifiée, vous serez en grand danger. Un gouffre de douleur et de silence - le tombeau des mots. A chaque seconde de la Lutte, vous verrez la spirale glacée enfermer la substance de votre vie et votre milieu ne sera plus que métal et cristaux sans teinte, sans doute et sans question. Elle prendra vie. Il faudra crier si fort...
Parce que vous n'avez pas le choix, elle reviendra, fragile, heurtée. Vous serez longtemps coupable de ce crime.
Il faudra vous pardonner.
Type de document : chroniques de Numer
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : Ciriaco Soleares
Provenance du texte : Participation
Référence : Frank Herbert, Cycle de Dune, premier tome (Dune).
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun