un après-midi à la BPI

Une après-midi à la BPI (Bibliothèque BeauBourg) (triple b). Entrée par la rue du Renard.

Miracle et jubilation - tous les livres à portée de main - tactiles – si près de moi, toi, soi - espace libre - foison de connaissance - fusion - on se croirait dans "les ailes du désir" - les anges sont sans doute tout autour de nous, vous, elles. Et le vieux chantre haletant, parti à la recherche de Potsdamer Platz, où marche-t-il ? Dans quelle allée ? Et toi Loula, es-tu là ? "Als das Kind Kind war, wußte es nicht, daß es Kind war", alors l’enfant était enfant et ne savait pas qu’elle était enfant.

Trouver une place près de la baie vitrée : vue sur le parvis et sur le Beaubourg frime café (XIU repère : il faut toujours garder un œil sur ses ennemis).

Bibliothèque-lumière où l’on regarde l’extérieur. Lever les yeux pour penser : voir une voiture, la foule noire, fluo, verte : réfléchir dehors et pas dedans …


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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noeud gordien

Elle viendra. Il vous faudra la regarder comme une amie.

Elle est celle qui prend et déchire ; elle est celle qui oublie : elle est celle qui a perdue cette chose unique en chacun de nous.

Elle est un monstre de beauté et de précision. Elle brille comme une reine et ses voiles fendent le vide. Elle sait tout et hait le détail. Elle œuvre à toutes les frontières. Elle est dans nos yeux et elle est dans le lointain. Sous une autre forme, dans un autre espace et un autre temps.

La certitude s'éteindra alors pour briller en dehors de vous, face à vous. Vous n'en serez pas privé pour autant : vous l'adorerez.

Vous aurez peur et la peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.

Il faudra trouver cohérence là où l'espace se brise en nappes bleues et cisaillées.

Alors vous toucherez les trois boucles primaires. Eclatantes. Pures. Parce que vous les regarderez, chacune fermera la précédente et ouvrira la suivante.

Elles chercheront vie. Leur chant grandissant déchirera délicatement votre mémoire. Une tresse sera exigée, liquide et brillante. La plus onctueuse aliénation.

Lorsque la dernière ouvrira la première, lorsque la vérité des trois sera unifiée, vous serez en grand danger. Un gouffre de douleur et de silence - le tombeau des mots. A chaque seconde de la Lutte, vous verrez la spirale glacée enfermer la substance de votre vie et votre milieu ne sera plus que métal et cristaux sans teinte, sans doute et sans question. Elle prendra vie. Il faudra crier si fort...

Parce que vous n'avez pas le choix, elle reviendra, fragile, heurtée. Vous serez longtemps coupable de ce crime.

Il faudra vous pardonner.


Type de document : chroniques de Numer

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : Ciriaco Soleares

Provenance du texte : Participation

Référence : Frank Herbert, Cycle de Dune, premier tome (Dune).

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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