"Toi aussi tu trembles, comme moi. Je devrais apprendre à me détendre mais je n'y arrive jamais" , lui dit-elle affectueusement en secouant son bras.
Lui porte un jean. Elle, une casquette.
Lui, une veste chic. Elle, des bijoux excentriques.
Complicité d'une longue vie commune.
Noces d'or ou de diamant.
Il la regarde de ses yeux bleus, des yeux qui ont trouvé un bord.
Frisson.
Je ne veux pas. Je veux ?
Je ne crois pas que moi…
Trop tard de toutes les façons. Peut-être pas.
Regrets ? Remords ?
Tristesse ou soulagement ?
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Bibliothèque Forney des arts - arts décoratifs - artisanats et techniques, je travaille très studieusement, j'étudie les anamorphoses, quand soudain, en glissant ma paume sur le bois foncé...
"J’adorerais avec toi sur les tables semer l'apogée, sous les arches de pierre, sous les poutres si hautes, roulant sur les dalles, m’agrippant aux rayons, bousculant les livres comme hier l’ordinateur et son clavier, posant tes mains nues sur les losanges obscurs embués par notre plaisir, ce plaisir que tu me rends.
Dans l’escalier médiéval, hurler, te retourner, haleter, te saisir, te bousculer, capituler.
Faire l’amour avec mon streetshaman, mon loup à la peau d’encens dans l’Hôtel de Sens".
C’est bizarre, Beaubourg ne m’a pas fait cet effet. Sagement je me lève, remets la chaise à sa place et ne pense plus du tout à l’anamorphose.
Type de document : carnets personnels
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun