clair-obscur

Paris 1971 - Ville lumière.
Où s'exhibent sur les photographies nocturnes, encerclés de traînées lumineuses rouges et jaunes, les halos multicolores des néons et magasins. Paris enguirlandé, flamboyant, Paris-phare. Éclairant le sac et le ressac des flots humains.

Paris 1981 - Ville fantôme
Le pétrole noircit les plages et dans un paradoxe absurde, par sa rareté, assombrit les grandes avenues. Paris en proie à l'austère chasse aux ampoules allumées, se terre, pâlit et se nécrose.

Paris 2001 - Ville renouveau
Retour à la lumière, come-back. Le nucléaire a fait son entrée. L'énergie est bon marché à ce qu'il paraît. Pourtant les bobos manifestent contre les Phénix. Paris va t-il revenir au black-out des grandes crises ? Non. Juste un peu de folklore sous les radieux réverbères !


Type de document : vers

Auteur fictif : Pierre

Auteur réel : Eymeric

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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résidente du livre

Résidente du Livre,
Tu n'as jamais appris à lire.

Chaque pavé devient graphe sous tes pas.
Chaque lumière devient rime.
Chaque frôlement,
Crissement de plume contre le papier.

Le relief, tu le trouves dans ces interstices entre l'encre et la feuille.

Seul le récit ouvre les routes où tu chemines,
Seul le récit coule et t'anime.
Il est ton souffle et ton vivant.

Et tu contemples tes formes incrédules :
Elles t'appartiendraient à toi, ces veines saillantes ?
Ces courbes ? Ces angles ?

Non. Elles appartiennent à la scansion
De la gestuelle sacrée
Du mot qui devient chair
Pour que le miracle de l’écriture advienne.

Tu me croyais numérisée ? Complexe de Loula, disais-tu…

Mais tu n'es toi-même qu'un spectre.
Le spectre d'une femme récitée qui a abandonné son corps aux confrontations du bitume.

L'espace le plus abstrait est-il le mien ou le tien, Capitaine ?

Moi perdue entre les 1 et les 0 ou toi perdue entre le clavier et le stylo-plume.

Oui, préserve bien tes carnets. S'ils venaient à brûler, qui sait si tu ne t'envolerais pas en fumée vers cet autre réel où plus jamais une main ne carresse, ne griffe, ni ne grave le papier.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Loula-Ludivine

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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