Naissance de la rhapsodie
Au départ, j’ai traversé l’écriture de mon récit variable "L'Odyssée des 3 Espaces" sans ligne fictionnelle aucune. Juste l'exploration de l'éclatement, de la combinatoire, du lien et de l'autonomie.
Après avoir vu un spectacle de Tanguy, dans le chapiteau du théâtre du radeau dressé aux Tuileries (¿ pièce ou dispositif ?), j’ai réussi à articuler que, dans l’expression qui était la mienne (¡ quelle effronterie !), j’avais besoin d’une intrigue.
Je n’arrive pas à comprendre comment un public peut se relier profondément et durablement à une œuvre d’art textuelle en dehors d’une trame d’une sorte ou d’une autre. Je déteste l’impression d’inutilité, d’interchangeabilité, de "tout ça pour ça".
En fin de compte, j’ai besoin de me rattacher.
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Intrigues / trame / fils / histoire / lignes / parcours / odyssée : l’odyssée pour se dévider n’a-t-elle pas besoin d’un navire ? D’une guerre et d’un mari trompé ?
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Le récit n’est pas issu du réel mais le réel issu du récit : être c’est être-dans-le-récit
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"Si les voies maritimes ne se laissent pas facilement circonscrire, c’est peut-être parce qu’elles s’entremêlent de récits : les cartes où elles sont marquées ont pu être imaginées, les écrits qui les accompagnent inventés" (matvejevitch)
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"Il existe une limite, affirmaient les sages, entre le vraisemblable et l’invraisemblable, ou bien, comme on serait enclin à le dire de nos jours, entre les figures de l’histoire et les formes du récit : cette limite, les grands périples l’ont franchie" (matvejevitch).
Type de document : notes et travaux
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
On ne peut pas assimiler le Cimmérisme à une nationalité, à une religion ou à une philosophie. Il existe des Cimmériens hindouistes, taoïstes, tibétains, chrétiens, juifs, rosicruciens, musulmans, athées, européens, amérindiens, africains, asiatiques, océaniens, papous, pygmées, esquimaux, libéraux, anarchistes, communistes, xenopanistes, cyborgmystiques…
Bien qu’ils ne possèdent ni langue ni particularité génétique commune, ils disent avoir la même origine : la Terre des Rêves. Ils savent avoir migré - à une époque immémoriale - dans le monde de la matière et de la sensorialité pour accomplir leur identité. Ils ont le souvenir d’avoir possédé autrefois une écriture sacrée capable d’effacer les frontières entre le Réel et l’Imaginaire et d’avoir été réunis près d’une montagne, le Mont Cimmer, pour créer, entendre ou voir ce qu’ils appellent le Récit.
Partout, le Cimmérien est désigné comme "l’autre" ou "l'étranger". Parfois respecté, parfois craint, parfois toléré, parfois haï, il appartient sans appartenir. Il est souvent chaman, homme-médecine, sorcier ou artiste.
Type de document : DJ's classes : études cimmériennes
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun