Zone climatique des rois

Ayant ainsi parlé, le capitaine s'en alla ouvrir un coffre d'où il tira un sac de cotonnade. Il y puisa une poignée d'une substance qui tenait tout à la fois du sable et de la cendre, et l'ayant diluée dans un peu d'eau, il la huma longuement. Puis il tira du même coffre un ouvrage manuscrit dont il lut certains passages en pleurant. Il nous parla enfin :

"Sachez, ô passagers, que cet ouvrage contient des révélations étonnantes. Il donne quantité d'indications et de renseignements concernant cette région, et avertit ceux qui viendraient à s'y aventurer qu'ils n'ont pas la moindre chance de s'en sortir vivants. Ce lieu de la terre où nous sommes a reçu le nom de Zone Climatique des Rois".


Type de document : journaux de bord

Auteur fictif : Dottore Pi

Auteur réel : Inconnu

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : Sindbad le marin

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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la route du nord

Le lendemain, les oies reprirent leur route vers le nord à travers le Södermanland.

Le garçon regardait le paysage qui s'étalait sous ses pieds et se disait qu'il n'en avait jamais vu de semblable. Ce n'était ni les grandes plaines de la Scanie et de l'Östergötland ni les immenses forêts du Smaland, mais un mélange d'un peu tout.

"Ici, ils ont pris un grand lac, une grande rivière, une grande forêt et une grande montagne, les ont hachés menu, ont mélangé le tout et l'ont étalé n'importe comment sur la terre", pensa le garçon qui ne voyait que de petites vallées, de petits lacs, de petites collines et de petits bois.

Rien ne prenait de l'ampleur. Dès qu'une plaine commençait à s'agrandir, une colline se posait en obstacle, et quand la colline cherchait à s'allonger en une crête montagneuse, la plaine reprenait le dessus. Dès qu'un lac devenait assez grand pour être considéré comme tel, il se resserrait en rivière, rivière qui elle-même n'avait pas le temps de s'écouler bien longtemps avant de s'élargir en lac.

Les oies sauvages volaient si près de la côte que le garçon pouvait aussi voir la mer, et il vit qu'elle non plus n'avait pas le droit de s'étaler largement car elle était brisée par une multitude d'îles, îles qui, chaque fois reprises par la mer, ne pouvaient elles non plus s'accroître.

Le paysage changeait continuellement.


Type de document : chroniques de Kiméria

Auteur fictif : R-dj

Auteur réel : Selma Lagerlöf

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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