L’écrit n’est pas plus opaque que le parlé.
L’écriture ne traduit pas l’oralité. Elle ne lui succède pas. Elle ne la précède pas non plus. Elle est une autre façon d'interpréter le monde. Une autre sensation. Une autre perspective. Un autre agencement des signes. Une autre forme de pensée.
Je ne peux même pas l'associer à la lecture.
Le dire, l’entendre, l'écrit, le lu présentent pour moi, chacun, la même distance / opacité face au réel manifesté. Distance qui sépare le mot et la chose. Prisme de ma perception et de ma mentalisation.
Type de document : DJ's classes : récits variables
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : 1
Le bruit du papier kraft qui empaquette le savon de marseille à la lavande acheté dans l'échope mystérieuse de la rue Molière.
Deux vendeuses placides - deux sœurs ? - assises dans la pénombre entre les tasses de porcelaine, les ours en peluche et les boîtes banania.
Et les rangées de savon de Marseille. À la fleur d'oranger, à la vanille, au jasmin, à la cannelle. Rose, brun, blanc, violet.
Il Dottore Pi m'accompagne. Il est de passage dans notre époque. Il plaît aux tenancières.
Un passage n'est pas très loin… Je le sens…
Type de document : carnets du jeu
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun