Et si j’les zem, les Halles, j’y peux rien. J’aime leurs gueules, j’aime leurs bandes, j’aime leurs locks de rastas, j’aime cette faune à laquelle j’appartiens pas, j’aurais beau essayer, c’est comme ça. C’est comme les blacks, elles sont trop belles avec leur boum qui bounce et leur bouche qui dance tandis que moi j’reste plate. Bonne pour le musée d’histoire naturelle com’dit ma fille.
Ouais, j’voudrais toujours m’y promener, m’en fous des odeurs qui puent derrière les chevaux de bois et des types qui t’branchent avec leurs sondages, leur drogue, leur couteau ou leur stupre. J’donnerais ma vertu pour m’éclabousser à la fontaine des Innocents ou à la cascade Saint Eustache
[ là où une main sans bras tient une tête sans cou ].
D’ailleurs je l’ai déjà donnée.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
En Occident, au début du Moyen Age, les Adeptes décidèrent de recruter leurs pairs parmi une élite sociale et intellectuelle et de ne plus attendre que des postulants au Voyage viennent à eux, poussés par un appel mystérieux.
Ils focalisèrent dès lors leurs travaux sur la création de vortex artificiels, mécaniques ou alchimiques et développèrent une science occulte : l’œuvre. A notre époque, l’œuvre se poursuit dans les laboratoires de génétique et de cybernétique.
Pour mener à bien leur œuvre, les Adeptes fondèrent l’Ordre Secret des Joueurs des Perles de Verre, ordre dirigé par un Magister Supremus.
Cet Ordre devint de plus en plus puissant, élargissant ses alliances aux Adeptes de tous les continents et cherchant à affaiblir, partout où il le pouvait, l’influence des Nomades.
Au XXème siècle, l’Ordre des Joueurs donna naissance au XIU qui gouverne aujourd’hui les Arts et Métiers au niveau planétaire.
Le XIU se partage en deux organisations : l’institution officielle des Arts et Métiers et l’Ordre Secrets des Joueurs.