Les liens structurels associent les tesselles les unes aux autres et maillent le topos : ils en constituent le squelette. Ils forment une véritable armature réticulaire qui permet au topos de grandir à la façon d’un meccano.
Les liens qui forment le maillage d’un topos ne sont pas des hyperliens. L’hyperlien correspond à un lien fixé sur une « ancre » à l’intérieur même de l’élément et qui « ouvre » un fragment complémentaire.
Selon le critique de littérature numérique Jean Clément, « le rapport établi entre l’ancre et le fragment qu’elle désigne peut être qualifié de métonymique dans la mesure où l’ancre fonctionne comme signe qui désigne le fragment comme signifié. Cette sémantique des liens est au cœur de la problématique hypertextuelle ».
Le lien structurel, lui, est placé sur la tesselle dans son ensemble. Il ne possède pas d’ancre. Au contraire de l’hyperlien, le rapport qu’il établit entre deux tesselles ne peut, en aucune manière, être « qualifié de métonymique ». Il échappe donc à ce que Jean Clément définit comme le cœur de la problématique hypertextuelle. Il s’inscrit dans une autre sémantique des liens, dans une problématique propre aux topoï.
DJ's classes : récits variables
Arte Miss
1880
Type de document : DJ's classes : récits variables
Auteur fictif : Arte Miss
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Je sors du cinéma. J’ai quitté la salle avant la fin du film. Je ne reste plus dans les cinémas coûte que coûte. Vaille que vaille. Quand je m’ennuie, quand c’est mauvais, quand ça m’irrite : je quitte la salle.
Un critique a demandé au réalisateur : "comment faîtes-vous pour que vos acteurs soient si bons ?". Réponse du cinéaste : "je leur demande d’articuler". Pour articuler, ils articulent ! ils ne font même que ça.
Je sors du cinéma par la porte St Eustache et je vais rue Montorgueil boire un café. Je choisis une brasserie qui sert du Segafredo. C’est le meilleur (non, je me trompe à chaque fois : c’est Illy le meilleur). Je m’installe sur la terrasse. Il est presque six heures. Il fait bon. C’est l’été indien : nouvelle saison.
Avant : à la rentrée (vous en souvienne) on portait des manteaux.
Maintenant : tout juste si on sort le gilet.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun