"Toi aussi tu trembles, comme moi. Je devrais apprendre à me détendre mais je n'y arrive jamais" , lui dit-elle affectueusement en secouant son bras.
Lui porte un jean. Elle, une casquette.
Lui, une veste chic. Elle, des bijoux excentriques.
Complicité d'une longue vie commune.
Noces d'or ou de diamant.
Il la regarde de ses yeux bleus, des yeux qui ont trouvé un bord.
Frisson.
Je ne veux pas. Je veux ?
Je ne crois pas que moi…
Trop tard de toutes les façons. Peut-être pas.
Regrets ? Remords ?
Tristesse ou soulagement ?
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Madame Duras, je l'aime parce qu'elle ose.
Elle connaît le point intime du langage et de l'écriture.
Celui où la voix rejoint l'encre.
Où l'équilibre se négocie entre transgression et dislocation.
Où le sens culmine et perdure.
Où toutes les perspectives se retrouvent pour éclore en un possible.
Singulier et multiple. Infini.
Babel territoire.
Virtuel absolu.
En une proposition, un syntagme, un mot composé.
"Au-déjà de la forêt, dit-elle."
Non : au-déjà du mot.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun