On dit que les hommes des montagnes sont silencieux, bourrus, forts comme les millions d'années de sédiments qui se sont agglomérés, fossilisés, pétrifiés.
Tu es frêle et bavard comme un cabri des versants caillouteux et instables. Tu parles à chaque éclat qui dégringole, tu te laisses entraîner et tu retrouves — on ne sait où ni comment— ton centre de gravité.
Que m'importent tes excentricités d'ermite, que m'importent tes secrets. Je sais seulement que lorsque je viendrai, tu sourieras, de ce sourire qui me dit que je suis aimée.
à l'Homme des Montagnes
Type de document : correspondances
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
— Non
— ...
— ....
Voix I
Il la fixe. Le Dottore Pi la fixe. De toute la certitude de l'homme qui a conquis le temps. Sa main veut entrer dans le champ. Le champ de son intime à elle.
— Non. Non pour hier. Non pour ensuite.
Voix I
Elle voit enfin.
Voix II
Elle voit le rire de chaque élément, de la fibre, du tempérament, de la présence. Il ne scintille pas. Il ne vibre pas.
Voix I
Il s'insinue
Type de document : chants du chœur
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : 1
Textes satellites : aucun