( Loula dit : )
A nouveau, je me réveille et je veux réapprendre à vivre. Combien de rêves supporterai-je encore ? Combien de rencontres ? A la fin, finirai-je si décharnée que la lumière pourra me transpercer ? Je l’avais guetté dans les rues, dans les moissons de connivences, dans les pas de ceux que je suivais (à moins que ce ne fussent eux qui me suivaient), je l’avais guetté dans mes troubles, doutes et cauchemars. Pour le retrouver et le perdre encore.
Peut-être dois-je m’attacher à un homme de chair et d’écrits, d’horaires et de béton, d’auto et de métal.
Peut-être dois-je abandonner l’espoir de le revoir et de le garder. Peut-on garder un mirage, une vapeur bleue, un songe d’été ?
Je sais pourtant qu’il faut le rejoindre et retenir au flou de ses yeux ce vertige sans retour et mon sourire trop doux.
Il m’a donné un peu plus d’amour qu’il ne faut
pour mourir et trop peu pour continuer à vivre.
Type de document : chants des griots
Auteur fictif : Loula-Ludivine
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Référence : Sainte-Croix-Loyseau. "Blues". Dépêches au cerf-volant.
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Magnifique quatrième, rive droite dans toute sa splendeur et sa folie !
Dans le quatrième, tout est possible : on danse, on mange, on fait la fête, on étudie, on célèbre l’art, on se promène, on s’arrête, on vit le jour, on vit la nuit : le quatrième c’est tout Paris !
Gay, straight ou bi, sérieux ou futile, rangé ou dérangé, curieux ou blasé, religieux ou laïque, égoïste ou civique, XIU mercenaires ou streetforce DJ, classique ou mégamoderne, qui ne trouve une raison de s’y exalter ?
Du Châtelet à la Bastille, du Centre Pompidou à l’île Saint Louis, de Notre Dame à la rue Des Rosiers, de Saint-Michel à Beaumarchais, sans oublier la Place des Vosges, l’Arsenal, le Marchés aux Fleurs, le Marché aux Oiseaux, l’Hôtel de Ville et l’Hôtel Dieu : mais s’il fallait vivre une quarantaine, un siège ou un Décaméron, c’est ici que je demanderais à être enfermée de mon plein gré!
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun