poudre aux yeux

La démocratie participative, c'est une démocratie de vitrine. De la poudre aux yeux.

Les conseils n'ont qu'un pouvoir consultatif. Ils ne décident pas.

Au final, quelle que soit la volonté des habitants, c'est l'élu qui n'en fait qu'à sa tête.

Il y a malheureusement un gros décalage entre les gens qui prennent les décisions et les gens qui font vivre les projets dans la ville.

Mais quand même, venant du Sud, je trouve que c'est déjà très bien ce qui se fait ici.
Parce qu'en Méditerranée, les politiques locales sont encore beaucoup plus muettes, sourdes et aveugles. Quoi qu'en disent les Parisiens.

Parce que chez nous il faut encore plus crier, lutter, être patients.

C'est pour ça que je suis venu au Printemps de la Démocratie. Pour voir comment ça se passe à Paris.


Type de document : archives des résistances (XIU)

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : anonyme

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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tourniquet du ciel

Tuileries – je suis poussiéreuse et j’ai chaud - chaleur des villes de pierre, arides et jalouses [Avignon, Madrid, Nîmes].

Le système d’arrosage automatique pousse en ligne – potager plastique mode pataugeur aquatique – dispositif genre musée extérieur / intérieur [ titre : plate bande verte avec éléments organicomatiques ] - suis mouillée par accident. y retourne volontairement.

ATTENTION DANGER

Qui – du bout des doigts, seule dans un parc - s’élance sous la haie des jets d’eau rotatifs - trahit sa nature hédoniste . Où finira-t-elle ? Dans quel plaisir ? Dans quel pecado-pecadille ? Sexe, mensonge ou vidéo ?

D’ores et déjà enhardie par cette curieuse baignade interdite, je flâne jusqu’aux manèges et, nonchalante, m’installe sur une balançoire volante – tourniquet du ciel.

Nous sommes trois [ils étaient trois petits enfants qui s’en allaient glaner au vent]. Je tiens en main mon carnet turquoise avec élastique – vous avez déjà écrit sur une balançoire ?

-Oh mince! ça monte !
-Ça monte et ça descend !
-Wwo ! wwooo !
-Olé ! olé !
-C’est comme ça au Parc Astérix ?
-Ça va plus vite !
-Ooooh !
-Regarde la dame elle fait ses devoirs !

Dans l’altitude foraine, le bruit du vent transforme mes oreilles en coquillage et mon corps en montagne [russe ].

J’ai la nausée grave, on doit pas écrire quand on s’envoie en l’air !


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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