rocailles - rococo

rocailles – rococo

De rocaille et coquille, coquillage, roche – décoration organique pour intérieur onirique

Courbes légères qui envolent les soucis et réfutent l’hégémonie du Roi Soleil (classicisme versaillais versus superbe parisienne)

Baroque finissant et désinvolte – rococo - cocorico (les Anglais n’ont jamais adopté le rococo)

Jeux de miroirs qui trompent la vision et déplacent les limites du réel :

1. Ancêtres des murs/écrans géants

2. Révélateurs du leurre optique cosmologique dû aux effets de l’expansion de l’Univers (Einstein, théorie de la relativité, ondes de gravitation)

Irrégularités des lignes marines et végétales, asymétries : vagues prémices de cycles interrompus en chute libre (sensations de looping au bas ventre)

Courbes et contre-courbes traduites simultanément en contrepoint (voix troublante du castrat qui frémit en chacun de nous, chacune)

Arabesques, fleurs, oiseaux, branches – légèreté, douceur, luxe et volupté – anorexies sentimentales : tout va bien, je vais bien (smiley).


Type de document : notes et travaux

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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tous les matins

Tous les matins, je prends mon petit-déjeuner en compagnie d’un philosophe. Je ne supporte personne d’autre, ni ma fille, ni mes amants, ni ma sœur, ni les poètes, ni les romanciers, ni les chroniqueurs.

Je sais pertinemment que cette petite demi-heure [qui oscille entre 15 et 60 minutes] ne me permettra jamais de rattraper toutes les années de lecture que j’ai manquées en sacrifiant mes études aux pérégrinations humaines et géographiques. Tout juste pourrai-je satisfaire un soupçon de curiosité intellectuelle.

J’ai appris à m’en contenter et, d’une certaine manière, à m’en réjouir : je garde ainsi la candeur heureuse des ignorants qui considèrent comme un privilège d’arriver à lire une page, un chapitre, un ouvrage. Je ne serai jamais une érudite blasée et correcte, je pétillerai toujours de l’ingénu enthousiasme des profanes.

D’autant plus que j’ai la fâcheuse habitude d’oublier ce que j’étudie. Je me l’approprie [j’en fais mon humus, mon terreau, mon magma] mais je suis incapable de le restituer. Est-ce là, la différence entre un artiste et un savant ?

Quoiqu’il existe sans doute beaucoup d’artistes savants et que je n’ai jamais revendiqué le statut d’artiste, tout au plus celui d’artisane, mon dernier "breakfast" philosophe ne fut pas le moindre [last but not least], il a été un des mentors de cette odyssée [Monsieur Virilio].

2001


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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