lois du réseau 1 à 4

Si on admet que :
La cause de l’acte créatif présent se trouve dans la génération d’une connexion à venir ?

Cela implique-t-il que :

L’ "idée" de la globalité du récit variable [réseau] existe — permanente — et qu’elle dicte sa révélation dans l’acte de construction / composition ?

C’est une possibilité.

La plupart des street DJ's choisissent néanmoins de croire – acte d’engagement – qu’aucun document n’existe avant d’être composé : en d’autres circonstances, il pourrait être différent.

Cela implique toutefois les lois de réseau suivantes :

Loi de réseau n°1 :
Dans la composition particulière présente est intégrée la globalité du réseau inachevé en construction (fractalité).

Loi qui a pour corollaire la loi de réseau n°2 :
Au fur et à mesure que se construit le réseau, il évolue dans sa globalité à venir.

Car loi de réseau n°3 :
C’est par mon choix présent que je décide de la globalité spatiale et réticulaire future.

Et pourtant, loi de réseau n°4 :
L’agencement à venir du réseau inachevé conditionne sa construction et mon acte créatif présent.


Type de document : DJ's classes : les réseaux

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

.

tous les matins

Tous les matins, je prends mon petit-déjeuner en compagnie d’un philosophe. Je ne supporte personne d’autre, ni ma fille, ni mes amants, ni ma sœur, ni les poètes, ni les romanciers, ni les chroniqueurs.

Je sais pertinemment que cette petite demi-heure [qui oscille entre 15 et 60 minutes] ne me permettra jamais de rattraper toutes les années de lecture que j’ai manquées en sacrifiant mes études aux pérégrinations humaines et géographiques. Tout juste pourrai-je satisfaire un soupçon de curiosité intellectuelle.

J’ai appris à m’en contenter et, d’une certaine manière, à m’en réjouir : je garde ainsi la candeur heureuse des ignorants qui considèrent comme un privilège d’arriver à lire une page, un chapitre, un ouvrage. Je ne serai jamais une érudite blasée et correcte, je pétillerai toujours de l’ingénu enthousiasme des profanes.

D’autant plus que j’ai la fâcheuse habitude d’oublier ce que j’étudie. Je me l’approprie [j’en fais mon humus, mon terreau, mon magma] mais je suis incapable de le restituer. Est-ce là, la différence entre un artiste et un savant ?

Quoiqu’il existe sans doute beaucoup d’artistes savants et que je n’ai jamais revendiqué le statut d’artiste, tout au plus celui d’artisane, mon dernier "breakfast" philosophe ne fut pas le moindre [last but not least], il a été un des mentors de cette odyssée [Monsieur Virilio].

2001


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

.

Modes lecture
Glossaire
Historique
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.