Vous souvenez-vous du feuilleton "Ma sorcière bien-aimée" ?
La voisine de Samantha-la-sorcière-au-nez-qui-se-trémousse surprend toujours des événements invraisemblables mais quand elle appelle son mari, c’est trop tard : il ne voit rien et il la prend pour une folle.
Et bien, pour moi, c’est la même chose : je n’arrive pas à voir mon voisin (un véritable vis-à-vis : comme moi, il n’a pas de rideaux, il vit au premier étage et il a la trentaine).
Tout le monde - ma fille, ma clique, ma famille - tout le monde le voit mais pas moi.
Dès qu’on m’appelle, il a tourné le dos ou a quitté la pièce !
Pourtant, je vous assure, j’essaie vraiment, j’essaie dur : je m’assieds à table devant la fenêtre, je monte le gué, je passe en coup de vent pour tromper le sort, mais rien à faire !
En revanche, j’ai pu examiner en détail ses amis qui minaudent et qui pavoisent, homme au torse nu, femme à chignon, jeunes à pétards ...
Est-il gay, est-il straight ou est-il bi ?
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Longtemps j'ai pris la route. Je suis allée là où me brûlaient mes intuitions, mes appels, mes pulsions. Là où les rencontres et le hasard m'aspiraient.
Le hasard.
Je ne crois pas au hasard. Je perçois le collectif humain comme un puzzle où tout et chacun s'imbrique. L'histoire aussi.
Un puzzle-réseau impressioniste. à N dimensions. Serti d'une marge de flou.
Ce flou est l'espace de ma liberté.
Type de document : DJ's classes : les réseaux
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun