J’appartiens profondément à mon époque, je la revendique. Je n’ai pas la nostalgie de l’authentique naturel et je déteste les remakes à la dIsney de nos paysages.
Je ne redoute pas un changement de paradigme, je ne crains pas l’après "humain" tel que nous le connaissons.
Mais je redoute que cette mutation ne se fasse seule, sans direction, sans volonté, sans réflexion, dans le ludique et l'irréfréné.
J'aspire à une nécessaire évolution de l’humain, de l’histoire, de la technologie et de l’art vers l’expression du "Vivant". Vers le bien commun.
Oui, c’est un acte de Foi et un Engagement. Oui, c’est un credo. Et alors ?
Mon odyssée est la quête du Sens : la nécessaire dynamique de mon évolution vers la conscience.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Mon cher ami, j'essaie de reconstituer ce que vous m'expliquiez sur les drageons, les rhizomes et les mycéliums.
Je crois me rappeler, mais vous me corrigerez, que la petite pousse adventive du drageon (son rejeton…) s'abrite à l'ombre de l'arbre mère, que la racine du rhizome s'épuise d'un côté pour repousser de l'autre, provoquant ainsi un mouvement de fuite, et que le mycélium est polymorphe puisque, à partir d'une même structure filamenteuse, il produit racine, pied et chapeau du champignon.
Ce qui vous faisait préférer le mycélium au rhizome pour définir un topos.
Mais alors, pourquoi m'avez-vous incité à utiliser l'image des dunes ? Les dunes - dans leur mobilité - s'apparentent davantage aux rhizomes...
Ah!!! Décidément, je ne devrais pas me risquer à l'exercice périlleux des comparaisons avec la nature !!!
Tout à l'heure, rue du Figuier (le figuier produit des drageons, n'est-ce pas ?), à deux pas de l’hôtel de Sens, vous avez pu une fois de plus constater ma réticence absolue à l’égard de la botanique.
Rien, absolument rien, ne me permet de comprendre les mots qui s'appliquent à un arbre, une feuille, une plante. Parlez-moi plutôt des pierres et du béton. Bien que le béton ne soit pas de votre époque. Mais, j’y pense : les rhizomes et les mycéliums non plus. Ces mots sont postérieurs au 18ème siècle.
Au Dottore Pi
Type de document : correspondances
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun