langue solennelle

Le français pour Guillevic est une langue solennelle et officielle, langue de l’école et de l’état, des examens et de l’emploi : il a grandi entre le breton et l’alsacien, entre le granit et les étangs, la mer et les forêts, les pinèdes et le grès rose, le celte et le germanique ;

Il faut éprouver un incommensurable respect envers la langue pour la traiter avec autant d’économie : respect de ceux qui se souviennent d’avoir été admis, accueillis ; reconnaissance des étrangers qu’un idiome a intégrés en sa communauté.

Première personne de ma famille à être née en France, ayant grandi à Strasbourg entre les sonorités cimmériennes, slaves, espagnoles, arabiques et germaniques, je ressens un sentiment de cet ordre pour la langue française : elle est ma terre d’asile et ma patrie.


Type de document : DJ's classes : classes générales

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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on pourrait

On pourrait imaginer qu’ils se sont parlés, qu’ils ont joué, qu’ils ont ri. On pourrait croire que tout de suite ils ont eu envie de se prendre par la main et d’oser un baiser. On pourrait penser qu’ils se sont dit leur nom. Que Loula, Ludivine, Coquine a montré sa collection d’objets égarés et que P’tit Gars a révélé son album de regards.

Mais d’habitude, quand on imagine, on croit et on pense, on se trompe. On ferait mieux d’attendre d’être informé. Et encore ! Par des sources multiples, indépendantes et dignes de foi.

Alors ! ? s’est-on seulement renseigné sur la crédibilité et le sérieux de ce chantre qui a la prétention de rapporter une histoire ? Qui est-il en réalité ? Que sait-on exactement de lui ?

Il prétend être une femme mais !Ce ne sont pas quelques petits accords au féminin qui suffisent à constituer une preuve et à bâtir une certitude ! Surtout pas en matière de fiction !

Rien ne certifie, qu’en fait, il ne s’agisse pas d’un homme qui profite des mots pour se déguiser, d'un fraudeur de genre !

D'ailleurs, le mot "chantre" appartenant à la catégorie des noms communs masculins, ceux qui se définissent en tant que "chantres" deviennent raisonnablement, logiquement et forcément des hommes
[décret n°4732 alinéa 52 du code civil des "on dit" de la 5ème république littéraire bananière].

(Remix 40)


Type de document : on dit que

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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