comme le Romancero

Comme le Romancero, le Récit Variable est traversé de mille thèmes, propose — dans un étrange effet kaléidoscopique — différentes versions d’un même incident, s’offre à chacun telle une matière première à triturer et à s’approprier.

Et surtout, comme le Romancero, le Récit Variable fragmente la narration en épisodes, refuse de dérouler une intrigue, réside en suspens dans la hauteur de l’évènement pris sur le moment et non dans sa continuité.

Cette esthétique du sommet et du fragment — ou plutôt du segment — est fondamentale dans le récit variable. Le récit variable ne raconte rien. Il sème des moments anodins qui s’insèrent dans des intrigues, lesquelles ne sont jamais complètement relatées. A force de déambulations et d’imagination, le lecteur peut, à la rigueur, les retracer. Mais est-ce bien nécessaire ? L’intrigue n’est-elle pas que le prétexte à la lecture ?


Type de document : DJ's classes : récits variables

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : CL

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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nouveaux ghettos

Au centre, forums et grands magasins joyeux, revues des arts ménagers et de la mode, vénération de la haute couture et de l'épicerie de luxe, adulation des bijoux technologiques.

À la périphérie, centres commerciaux blafards, érection des entrepôts discount de la bouffe pas chère, déballage des bazars et des solderies, grouillement des échoppes kebbab et cartes téléphoniques.

Au centre, le chat policé se repaît dans le salon bourgeois. À la périphérie mis en train par l'abondance promise à tous et vantée partout sur les grands écrans, les rats puants guettent aux alentours les rogatons des banquets.

Nouveaux ghettos.


Type de document : chants des griots

Auteur fictif : Le Troubadour

Auteur réel : Léon

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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