poudre aux yeux

La démocratie participative, c'est une démocratie de vitrine. De la poudre aux yeux.

Les conseils n'ont qu'un pouvoir consultatif. Ils ne décident pas.

Au final, quelle que soit la volonté des habitants, c'est l'élu qui n'en fait qu'à sa tête.

Il y a malheureusement un gros décalage entre les gens qui prennent les décisions et les gens qui font vivre les projets dans la ville.

Mais quand même, venant du Sud, je trouve que c'est déjà très bien ce qui se fait ici.
Parce qu'en Méditerranée, les politiques locales sont encore beaucoup plus muettes, sourdes et aveugles. Quoi qu'en disent les Parisiens.

Parce que chez nous il faut encore plus crier, lutter, être patients.

C'est pour ça que je suis venu au Printemps de la Démocratie. Pour voir comment ça se passe à Paris.


Type de document : archives des résistances (XIU)

Auteur fictif : Anonyme

Auteur réel : anonyme

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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élément déclencheur

Assis sur la poubelle, rue Saint Honoré, en face de Colette, la besace en bedaine et le sourire excavé. Un noir et blanc jamais vu. Juste après les tailleurs fuchsia et orange. Les textures et les rocailles.

Les talons ne claquent pas encore sur les trottoirs, seuls les chantiers ont ouvert leur pas de porte. Les bennes se remplissent en cadence. Aujourd’hui, demain, le temps de prendre un café chez Élie et une nouvelle boutique s’est habillée. La rue devient baroque total. Elle prend sa place, petite sœur du faubourg, moins haute, branchée néo-rococo. Décor offert aux touristes de la troisième dimension - le relief devient un tel affront – interface artefactuelle artificielle (vous avez vu? Même les boulangeries ont l’air de sortir de chez Hansel et Gretel, conte de fées ou de sorcières pour électeurs abrutis par l’information en continu et en réseau, images sans surprise où les indiens de tous bords valent toujours mieux que les cowboys – qu’importe le cannibalisme s’il est authentique ? )

Perché sur la poubelle, rue Saint Honoré, devant l’étalage de gâteaux luisants et de sandwichs rassasiés, la besace en bedaine et le sourire excavé, élément déclencheur de l’enthousiasme d’une journée qui devrait être une journée d’été, mais l’été 2001 tarde à réchauffer nos os qui sont las de la mousson, des tornades et des inondations. Qu'on nous le dise à la fin : ici, y’a plus de climat continental. C’est devenu les sous-tropiques de latitude fog radioactif.


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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