dépaysement

Autour de la Place Gambetta, j'ai repéré 4 ou 5 endroits où vraiment, en quelques instants, on est transporté dans un autre univers.

Mais pas dans le Sixième …. Ça ne marche pas dans le Sixième. On n'est pas transporté dans un autre univers. Il n'y a plus de petits coins de rue qui se prêtent au voyage.

La rue de Fleurus, par exemple, c'est un endroit privilégié. C'est une petite rue sympathique. Elle est perpendiculaire à la rue Guynemer. Elle débouche pratiquement sur une des entrées du Jardin du Luxembourg. Et elle est coincée par le Montparnasse un peu brillant. Mais, elle n'a rien d'extraordinaire.

Et même s'il y a des endroits beaucoup plus intéressants dans le 6ème qu'à Gambetta, ils n'invitent pas au changement. À la bascule. Au dépaysement.


Type de document : journaux de bord

Auteur fictif : Sgarideni

Auteur réel : Bernard

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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streetamoureux

Hôtel de Sens, bibliothèque Forney, sublime vestige de l’habitation médiévale de Paris - on ose à peine y entrer : on se croirait projetée dans un décor de cinéma, très La Belle et la Bête ou Roméo et Juliette, d’ailleurs la corniche arrondie dans le coin de la tour-est en jette bien plus que le vrai balcon de Vérone.

C’est ici que les amoureux devraient venir échanger leurs vœux, pas dans la cour riquiqui d’Italie !

Parce qu’à Vérone, au balcon des amants morts pour rien, bêtement, les couples se promettent fidélité et attendent en retour une bénédiction, si ce n’est céleste, tout du moins shakespearienne, quelle étrange idée! Qui serait assez fou pour réclamer un destin shakespearien ? J’ai eu la malheureuse audace, par romantisme et par stupidité, de tester le système avec mon second mari et, franchement, j’ai payé mon tribut à la tragédie !

Allez, chiche ! Lançons la mode! Streetamoureux de tout âge et de tout corps, venez à l’Hôtel de Sens, solennellement prêter serment de vous aimer éternellement.

(en espérant que le rituel parisien soit moins dangereux que celui de Vérone)

1, rue du figuier


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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