the show must go on

Tout le monde est mécontent :
un voleur a dérobé la guitare du musicien.
Le concert n'aura pas lieu.

Le guitariste spolié est au commissariat.
Les autres membres du groupe sont solidaires
et refusent de jouer.

Réaction controversée :
the show must go on

Le public est vénère :
"je suis là avec mes mômes et ma femme, je bosse toute la semaine, c'est pas parce qu'une guitare a été volée que le concert doit s'arrêter. Et si le guitariste s'était fracturé la main ? Il se serait passé quoi ? C'est pas parce que c'est gratuit que le public ne doit pas être considéré. Solidarité ? Quelle solidarité ? Le peuple qui compte sur ça, c'est quoi ? Vous prenez la décision tout seuls d'arrêter et vous n'en avez rien à faire du public !"

Les organisateurs sont à bout. Ils ont travaillé jour et nuit pour la Fête du Bassin de la Villette. Ils sont tristes. Ils sont déçus.

Les musiciens n'aiment pas qu'on les comprennent pas.

Et entre deux éclats de voix, le comité et le groupe s'affairent à tout ranger.

Autre visage de la fête.
Et c'est toujours le Printemps.


Type de document : carnets personnels

Auteur fictif : Pierre

Auteur réel : Ecriture collective

Provenance du texte : Printemps de la Démocratie

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

sortants

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streetamoureux

Hôtel de Sens, bibliothèque Forney, sublime vestige de l’habitation médiévale de Paris - on ose à peine y entrer : on se croirait projetée dans un décor de cinéma, très La Belle et la Bête ou Roméo et Juliette, d’ailleurs la corniche arrondie dans le coin de la tour-est en jette bien plus que le vrai balcon de Vérone.

C’est ici que les amoureux devraient venir échanger leurs vœux, pas dans la cour riquiqui d’Italie !

Parce qu’à Vérone, au balcon des amants morts pour rien, bêtement, les couples se promettent fidélité et attendent en retour une bénédiction, si ce n’est céleste, tout du moins shakespearienne, quelle étrange idée! Qui serait assez fou pour réclamer un destin shakespearien ? J’ai eu la malheureuse audace, par romantisme et par stupidité, de tester le système avec mon second mari et, franchement, j’ai payé mon tribut à la tragédie !

Allez, chiche ! Lançons la mode! Streetamoureux de tout âge et de tout corps, venez à l’Hôtel de Sens, solennellement prêter serment de vous aimer éternellement.

(en espérant que le rituel parisien soit moins dangereux que celui de Vérone)

1, rue du figuier


Type de document : streetchroniques

Auteur fictif : Capitaine L

Auteur réel : Carole Lipsyc

Provenance du texte : Noyau liminaire

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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