Comment ce jour-là ont-ils eu | l’envie | l’idée | le besoin ?
Elle n’a pas compris cet arrêt
Oubli total du quotidien, d’elle-même, de tout
Frôlement du plus infime et dévoilé
Entente pressentie depuis leur premier regard
Sur le quai par sa mémoire absorbée.
Oui, cela s’est passé
En-dehors du soleil
Oui, c’était au bord
De la Seine
Qu’est-ce que ça
Change ?
L’homme s’appelle
Pierre
Et la femme
Ludivine.
Type de document : vers
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Référence : Les derniers vers sont remixés ... mais d'où ? oubli
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Hôtel de Sens, bibliothèque Forney, sublime vestige de l’habitation médiévale de Paris - on ose à peine y entrer : on se croirait projetée dans un décor de cinéma, très La Belle et la Bête ou Roméo et Juliette, d’ailleurs la corniche arrondie dans le coin de la tour-est en jette bien plus que le vrai balcon de Vérone.
C’est ici que les amoureux devraient venir échanger leurs vœux, pas dans la cour riquiqui d’Italie !
Parce qu’à Vérone, au balcon des amants morts pour rien, bêtement, les couples se promettent fidélité et attendent en retour une bénédiction, si ce n’est céleste, tout du moins shakespearienne, quelle étrange idée! Qui serait assez fou pour réclamer un destin shakespearien ? J’ai eu la malheureuse audace, par romantisme et par stupidité, de tester le système avec mon second mari et, franchement, j’ai payé mon tribut à la tragédie !
Allez, chiche ! Lançons la mode! Streetamoureux de tout âge et de tout corps, venez à l’Hôtel de Sens, solennellement prêter serment de vous aimer éternellement.
(en espérant que le rituel parisien soit moins dangereux que celui de Vérone)
1, rue du figuier
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun