quelques pas

Après avoir fait quelques pas à peine, ils arrivèrent sur la grande place du marché, qui était particulièrement pittoresque. Les maisons, tout autour, étaient en dentelles de sucre. Il y avait des balcons à tous les étages, et au centre de la place se dressait un grand obélisque blanc, en pièce montée, autour duquel jaillissaient, de quatre fontaines merveilleusement sculptées, de l'orangeade, de la limonade, et autres délicieuses boissons sucrées ; le bassin était rempli d'une crème des plus appétissantes. Mais ce qu'il y avait de plus ravissant, c'étaient les adorables petits personnages surgis en foule de toutes parts, riant, chantant et plaisantant, ceux-là mêmes qui faisaient le joyeux tapage que la petite fille avait entendu de loin. Il y avait des dames et des messieurs aux splendides atours, des Arméniens et des Grecs, des Juifs et des Tyroliens, des officiers et de simple soldats, des prêtres, des bergers, des clowns, tout autant d'individus différents qu'il en existe sur la Terre.


Type de document : chants des petits griots

Auteur fictif : Miss Tigri

Auteur réel : Hoffmann

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : Casse Noisette

Commentaires : aucun

Textes satellites : 1

sortants

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M.Emerich

Il était là, allongé sur le dos, le nez en l'air, quand il vit un spectacle magnifique : le disque de la lune, entier, parfaitement rond, était haut dans le ciel et devant lui passait un grand oiseau. Son vol faisait que sa silhouette ne dépassait pas le cercle de la lune et qu'il paraissait en venir. L'oiseau était très noir sur ce fond clair et ses ailes s'étendaient d'un bord du disque à l'autre. Il volait si régulièrement qu'on l'aurait dit dessiné sur le disque. Son corps était petit, son cou long et mince, ses jambes pendaient, longues et frêles. Ce ne pouvait être qu'une cigogne.

Quelques instants plus tard, M. Ermenrich, la cigogne, se posa à côté de lui. Il se pencha au-dessus du garçon et le poussa du bec pour le réveiller.

Le garçon fut vite debout.

"Je ne dors pas, monsieur Ermenrich, dit-il. Comment se fait-il que vous soyez dehors en pleine nuit? Et comment ça se passe à Glimmingehus? Voulez-vous discuter avec mère Akka?"

"La nuit est trop claire pour dormir, répondit M. Ermenrich. C'est pourquoi j'ai décidé de venir te voir, mon ami Poucet. Un goéland cendré m'a appris que tu te trouvais ici, sur l'îlot de Karl, cette nuit. Je n'ai pas encore emménagé à Glimmingehus, j'habite toujours en Poméranie."

Que M. Ermenrich soit venu le voir rendit le garçon incroyablement heureux. Comme de vieux amis, ils parlèrent de choses et d'autres. Pour finir, la cigogne demanda au garçon s'il n'avait pas envie d'aller se promener en l'air par cette nuit splendide.

Bien sûr que le garçon en avait envie, pourvu seulement que la cigogne veillât à être de retour auprès des oies sauvages avant le lever du soleil. Elle le promit, et les voilà partis!

Une nouvelle fois M. Ermenrich se dirigea droit sur la lune. Ils montèrent et montèrent et la mer s'éloignait au dessus d'eux, mais le vol se faisait avec une telle aisance qu'on aurait dit qu'ils restaient immobiles en l'air.

Le garçon avait l'impression de ne pas avoir volé longtemps quand M. Ermenrich descendit pour atterrir.

Ils se posèrent sur une plage déserte couverte de sable fin.


Type de document : chroniques de Kiméria

Auteur fictif : R-dj

Auteur réel : Selma Lagerlöf

Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale

Référence : Le merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède

Commentaires : aucun

Textes satellites : aucun

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