Le vide en écriture, c’est accepter de ne pas tout maîtriser, c’est laisser émerger des événements et des situations sans plan ni anticipation – l’anti structure figée. C’est aussi, bien sûr, attendre de s’informer, d’étudier, de lire, d’entendre, de vivre, de rencontrer ou plus simplement de comprendre. C’est le lâcher-prise le plus complet. Tout un art de l’abandon. Et une grande humilité : l’auteur/e n’est plus un démiurge mais un humble transcripteur, pas même un souffleur. Il faut être capable d’une foi bien douce : foi que l’univers apportera dans notre vie les éléments nécessaires à la construction du récit. D’ailleurs quand je déambule dans les rues à la recherche de mes notes pour mes carnets à élastique, il m’arrive toujours quelque chose de spécial.
Speziale.
Type de document : DJ's classes : récits variables
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : 1
Hiver 1975
1ère nuit
premier voyage
j’ai six ans et 10 jours
Je joue dans le trou des Halles.
Dans le trou, s’ouvre un trou,
un vrai, dans lequel je glisse.
De l’autre côté,
j’arrive
dans une place
triangulaire
avec pilori et fontaine.
Type de document : journaux de bord
Auteur fictif : P'tit Gars
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : CL
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun