J'étais au square avec mon enfant.
Quelqu'un a ouvert la vanne de la mare et toute l'eau partait dans les égouts.
Les poissons commençaient à s'asphyxier. Il n'y avait plus d'eau et il commençaient à s'enfoncer dans la boue.
Les gens regardaient et ne savaient pas quoi faire.
Je me suis dit "on va pas rester comme ça sur les bords à regarder les poissons mourir."
J'ai enlevé mes chaussures, j'ai mis les pieds dans la boue et j'ai demandé aux enfants d'apporter les seaux avec lesquels ils jouaient. Nous les avons utilisés pour transporter les poissons. On en a sauvé 200 environ.
Les services de la Ville auraient pris trop de temps pour arriver et les pompiers ne voulaient pas venir.
Donc j'ai pris une décision rapide, j'ai pensé "il faut agir tout de suite, sinon il sera trop tard"
J'ai incité les gens à participer.
Un monsieur a fait comme moi, il a enlevé ses chaussures.
Et après, on a tous fait la chaîne.
C'est le même principe d'entraînement que sur le Carnaval.
Je suis aussi au Carnaval de Paris.
Là où je peux, là où je vais, j'essaie de lancer cette même tendance.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : anonyme
Provenance du texte : Printemps de la Démocratie
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Rue du pas de la mule, art de charlot (m’sieur Fazzino), galerie
New York * les bagels * les grandes marques * les cafés et les cafétérias * les taxis qu’on imagine comme dans les films, les séries et les sitcoms : Woody Allen, De Niro, Phœbe dans Friends, Carie Bradshaw qui rentre chez elle après une nuit folle et mondaine et tous les chauffeurs sikhs aux grands rubans enturbanés * une femme pressée croque dans un donut * les étages s’entassent, les dollars aussi.
Caricatural ? Non, essentiel ! Les mythes font rarement dans la dentelle.
Type de document : streetchroniques
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun