L'intelligence est donc la source de tous les biens. Elle s'enrichit de notre expérience et de notre culture.
L'homme la détient sous la forme d'un don aussi secret et mystérieux que le feu l'est au sein du bois ou de la pierre : il faut, pour le voir paraître, susciter d'un autre élément l'étincelle qui fera jaillir la flamme et la lueur attendues.
Pareillement, l'intelligence ne se révèle en l'homme que sous l'excitation de la culture ou le stimulant de l'expérience.
Mais quand elle atteint sa perfection, c'est elle alors qui préside à l'expérience et fortifie toute culture, elle qui nous permet de faire preuve d'esprit critique en toute circonstances et d'éviter tout détriment. Il n'est rien de plus précieux que l'intelligence et la culture. Celui qui a reçu de son Créateur ce présent qu'est l'intelligence, et qui, de son côté, tire parti de la persévérance et de la passion qu'il met à se cultiver, celui-là connaît le bonheur et la réalisation de ses espoirs en ce monde et dans l'autre. C'est l'intelligence encore qui fait la force d'un roi heureux et puissant, et c'est seulement sous une direction éclairée que le peuple prospère.
Type de document : archives de l'œuvre (XIU)
Auteur fictif : Anonyme
Auteur réel : Abd Allah Ibn-Al-Muqaffa
Provenance du texte : Liste de l'éducation nationale
Référence : Le livre de Kalila et Dimna
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun
Il Dottore Pi, qui est ma référence absolue en matière de sciences naturelles, m'a raconté les Epeires diadèmes : l'Epeire diadème pond, elle vide son ventre, elle fait son cocon. Elle meurt.
Le cocon est superbe. Il a une forme de montgolfière inversée et ressemble un peu - mais en plus chamarré - aux alvéoles que font les guêpes. Haubané, il est constitué de soies de natures différentes. L'Epeire diadème le tapisse d'une toile rousse très frisotée, crépue. Une bourre. Puis elle referme le tout avec un opercule.
Le dispositif est trois fois plus gros qu'elle. Elle l'abandonne, épuisée.
Et, au printemps, les œufs éclosent : à la faveur d'une variation hygrométrique, la capsule éclate et toute la bourre explose en propulsant les araignées vers l'extérieur. Elles sont alors très vulnérables. C'est pourquoi la nature a inventé, pour les protéger, un parachute ascensionnel : chaque araignée sécrète un fil de soie, ce fil de soie s'allonge et capte le moindre souffle d'air qui monte vers le haut, depuis le sol chaud. Il flotte verticalement et entraîne l'araignée qui s'envole.
On les appelle les fils de la vierge.
Il me semble me souvenir d’une légende cimmérienne où un Gardien des Nœuds, quand il décodait les tapis et clamait le Récit, s’envolait vers l’origine, la Cimmérie, sur des fils de lumières qui s’élevaient à l’infini. Le Gardien Epeire Diadème.
Type de document : DJ's classes : études cimmériennes
Auteur fictif : Capitaine L
Auteur réel : Carole Lipsyc
Provenance du texte : Noyau liminaire
Commentaires : aucun
Textes satellites : aucun